Du lundi mardi 22 au samedi 26 mars, au sein de l’auditorium John Cage du Conservatoire, 1 rue des Jotglars à Perpignan, plusieurs concerts et conférences seront proposés dans le cadre de Prospective XXII, une semaine dédiée à la création musicale contemporaine. Rendez-vous dès mardi 22 mars à 19h30 pour découvrir Quatre études sur presque rien, une performance conjuguant musique et danse, coproduite avec Boomerang et créée en résidence au sein du Conservatoire Montserrat Caballé.
Initiée à l’occasion du festival parisien En chair et en son il y a deux ans, la collaboration artistique entre le chorégraphe et performer franco-argentin Renaud Semper et la compositrice Lucie Prod’homme, professeur en composition création sonore et improvisation au sein du Conservatoire Montserrat Caballé, s’est poursuivie à Perpignan ces dernières semaines. Tous deux vont vous inviter à une exploration musicale et chorégraphique de l’infime, à l’intérieur du geste et de la matière, du tout petit battement à la minuscule palpitation. Le spectacle sera précédé à 18h d’une conférence animée par Michèle Tosi, rédactrice du journal internet Resmusica, musicologue et professeur d’analyse et culture musicale.
La semaine Prospective XXII se poursuivra mercredi 23 mars à 18h30 avec Résonances, un concert de l’ensemble Dynamis, une formation fondée en 1999 à Milan par des musiciens partageant une passion commune pour la modernité et la musique contemporaine. Alessandra Rombola (flûte) et Felici Candida (piano) interpréteront en particulier deux créations de Miguel Angel R. Roméro, professeur au Conservatoire Montserrat Caballé et de Daniel Tosi, son ancien directeur.
Jeudi 24 mars à 18h30, le public pourra retrouver le même Daniel Tosi dans son costume de chef d’orchestre, dirigeant un ensemble à cordes ainsi que la chanteuse soprano Gisèle Xerri-Vacher vers des contrées musicales d’accès difficile mais au raffinement incomparable, celles dessinées par les partitions de Ravel et Stravinsky autour de La lyrique japonaise. Prospective XXII mêlera le son à l’image pour son dernier spectacle, samedi 26 mars à 18h30, Sculpt. Dans cette performance immersive, l’interprète, Philippe Spiesser, joue des percussions invisibles, déclenchant différents sons par ses mouvements tandis qu’un dispositif numérique diffuse simultanément un flux de créations visuelles signées Thomas Köppel. Réalisé en collaboration avec l’Ensemble Flashback, ce spectacle réunit deux pièces originales, Hypersphère et Le silence, composées respectivement par José-Miguel Fernandez et Alexander Vert.
Entrée gratuite pour tous les concerts, réservations conseillées sur crr.perpignanmediterraneemetropole.fr à la rubrique « saison culturelle / billetterie ».
QUATRE ÉTUDES SUR PRESQUE RIEN
Mardi 22 mars 2022, 19h30, Auditorium du Conservatoire à Perpignan
Quatre études sur presque rien invite à une exploration musicale et chorégraphique de l’infime, à un voyage dans une autre dimension de l’écoute et du mouvement, à l’intérieur du geste et de la matière, du tout petit battement à la minuscule palpitation. Il s’agit là d’une recherche sur l’essentiel, où prend corps la texture du presque rien, de l’imperceptible, où le monde de l’infinitésimal laisse entrevoir une vie intense, peut-être imaginaire, au spectateur qui saura ouvrir les yeux et les oreilles. Ces quatre performances musique et danse s’inscrivent dans un désir d’interroger l’hégémonie du visuel et de faire apparaître de nouvelles narrations sonores et kinesthésiques. Elles sont le prolongement de la rencontre de la compositrice Lucie Prod’homme et du danseur contemporain Renaud Semper à l’occasion de la création de « Cantique des quantiques » lors du festival parisien « En Chair et En Son » 2019.
Avec Lucie Prod’homme (Création sonore et performance live) et Renaud Semper (Création chorégraphique et performance live). Création lumière : Èlen Bogado, en co-production avec Boomerang et avec le soutien de la Drac Occitanie, du Conseil Départemental des Pyrénées Orientales, du Cnd (Centre National de la Danse à Paris), Le Cube et le Festival en Chair et Son.
Conférence « Mouvement, musique et danse »
A 18h, à l’auditorium, vous pourrez assister à une conférence d’introduction au spectacle du soir, en présence du danseur Renaud Semper qui témoignera de son approche personnelle de la musique et des étapes de création chorégraphique autour des quatre pièces de Lucie Prod’homme. Cet échange au croisement de la musique et de la danse sera animé par Michèle Tosi, rédactrice du journal internet Resmusica, musicologue et professeur d’analyse et culture musicale dans les conservatoires du Xème et du XXème arrondissement de Paris. Elle nous invitera à approfondir les mécanismes singuliers instaurés entre la danse et la musique grâce à l’apport d’artistes, chorégraphes et compositeurs tels que Vaslav Nijinski / Igor Stravinsky et Merce Cunnigam / John Cage et Maurice Béjart / Pierre Henry et Myriam Gourfink / Kasper Toeplitz, etc.
RÉSONANCES
Mercredi 23 mars 2022, 18h30, Auditorium du Conservatoire à Perpignan.
L’Ensemble Dynamis est invité à jouer deux créations de Miguel Angel R. Roméro, professeur au Conservatoire Montserrat Caballé et Daniel Tosi, son ancien directeur ; cet ensemble à géométrie variable a été fondé en 1999 à Milan par des musiciens partageant une passion commune pour la modernité et la musique contemporaine. Sous la direction artistique de Javier Torres Maldonado, les projets du groupe explorent les interactions entre musique, arts, nouvelles technologies… le tout au service de la création contemporaine. L’Ensemble Dynamis collabore avec des artistes et des institutions de renommée internationale, comme Jonathan Harvey, Armand Angster, Carlo Chiarappa, GRAME de Lyon, IRMUS de Milan, Casa della Musica et Casa del Suono de Parme. Il est régulièrement invité à se produire dans des salles de concerts et au sein de festivals partout en Europe et en Amérique du Sud. L’Ensemble Dynamis a également enregistré deux CD monographiques dédiés à la musique de Jonathan Harvey et Javier Torres Maldonado (Stradivarius, Milan)
Avec Alessandra Rombola (flûte) et Candida Felici (piano).
LA LYRIQUE JAPONAISE
Jeudi 24 mars 2022, 18h30, Auditorium du Conservatoire à Perpignan.
Maurice Ravel écrit le 2 avril 1913 : « Projet mirifique d’un concert scandaleux » pour la Société Nationale de Musique. On y trouve le fameux Pierrot Lunaire de Schönberg (une des très grandes émotions de sa vie) et Les trois poésies de la lyrique japonaise de Stravinsky qui côtoient ses Trois poèmes de Mallarmé. Tout cela avec une quasi même formation instrumentale accompagnant le chant. Riche temps où Stravinsky installé à Clarens, en Suisse, avant l’avènement du Sacre du Printemps trouve le temps d’écrire ces trois mélodies sur des poésies japonaises (AKAHITO, MASATSUMI, et TSARAÏUKI).
Ravel qui le côtoyait en ce temps béni pour des travaux communs d’habitation, entendit ces poésies lyriques et, sur-le-champ, composa les Trois poèmes de Mallarmé. Le travail d’orfèvrerie instrumentale éblouit aujourd’hui encore.
Toutefois au lieu de poursuivre ce concert par le « Pierrot », l’idée nous est venue d’y adjoindre les Folks Songs de Luciano Berio qui finalement proviennent de la même source, celle du raffinement instrumental. On y trouve aussi la voix sublimée comme fil conducteur du savant au populaire.
Avec Gisèle Xerri-Vacher (chant), accompagnée par un ensemble à cordes dirigé par Daniel Tosi.
SCULPT
Samedi 26 mars 2022, 18h30, Auditorium John Cage du Conservatoire à Perpignan (Une)
Le spectacle Sculpt se compose de deux pièces : Hypersphère de José-Miguel Fernandez et Le Silence d’Alexander Vert. Sur scène, l’interprète Philippe Spiesser joue des percussions invisibles, déclenchant différents sons par ses mouvements. Simultanément, grâce à un dispositif numérique conçu par l’artiste visuel Thomas Köppel, des flux d’images sont également émis. La première pièce de ce concert évoque un objet mathématique à n-dimension, l’hypersphère. Dans le discours musical, il s’agira ici de parcourir des espaces sphériques multidimensionnels dans lesquels différents sons et techniques de synthèses vont être révélés. Une étroite relation sera tissée entre ces sphères, leurs déformations –tant sur l’espace scénique que dans les images de synthèse- et les sons spatialisés à travers un système de diffusion multicanal. Plus introspective, la seconde pièce évoque le face à face enduré par un homme qui devient progressivement étranger parmi les hommes et glisse dans l’immensité du silence. Nous suivons son parcours à travers différentes étapes qui le mènent au renoncement, à l’acceptation mais aussi à la peur et au doute, jusqu’à ce qu’il s’engouffre dans ce puits immense…
Avec Philippe Spiesser (percussionniste), sur des compositions de José-Miguel Fernandez et Alexander Vert et des créations visuelles de Thomas.