Hubert Levaufre, gérant de la Ferme de Découverte de Saint-André, nous communique sous le titre « Le tourisme en Pays catalan, un secteur en mutation accélérée ou pour certains cela pourrait être le chaos ! », avec prière d’insérer :
« Notre bassin méditerranéen comme de nombreuses autres destinations touristiques devra se réinventer en s’appuyant sur l’expérience des plus innovants.
Parmi les éléments qui impacteront durablement notre département, il convient de prendre en compte la vulnérabilité de notre modèle touristique qui est la conséquence d’une évolution des pratiques de consommation et des techniques d’information et de communication. Cela devrait nous encouragé à prendre un véritable positionnement sur le digital, alors que depuis de nombreuses années nous n’avons fait que courir après les tendances du marché.
Nous n’avons fait que nous adapter sans réellement imposer notre vision de l’excellence. Dans ce contexte de crise sanitaire actuelle « l’argent du contribuable ne pourra plus être utilisé gaillardement sans comptage des retours sur investissements ». L’urgence est à la prévention-action et non plus aux gestions hasardeuses qui pourraient nous conduire à des crises bien plus dommageables que celles que nous venons de connaître.
Dans le contexte actuel, il semble évident qu’il y aura plus de morts de dépression que du Covid. Nous serons nombreux à avoir du mal à sortir la tête de l’eau après l’épidémie de coronavirus. Aujourd’hui, la santé mentale s’impose de plus en plus comme une victime collatérale de cette pandémie. Douze millions de personnes, soit une personne sur cinq, étaient suivies en psychiatrie avant la crise sanitaire pour des troubles types dépression, schizophrénie, troubles bipolaires, autisme… Des statistiques qui devraient croître dans les mois à venir. « L’après-Covid sera psychiatrique » a d’ores et déjà prévenu la fondation FondaMental.
Les colères à venir seront difficiles à contenir (car dans un tel contexte de difficultés, il y en aura énormément ) ce qui obligera nos forces vives à une réorganisation indispensable des chaînes de valeurs.
L’expérience visiteur et les influenceurs seront les éléments clés de cette nouvelle réorganisation. Si les entreprises bénéficient de nouvelles opportunités technologiques, leur défi est d’en maîtriser la complexité pour proposer une expérience client mémorable. Marchés saturés, produits standardisés, pression sur les marges, concurrence internationale de plus en plus agressive, l’acquisition de nouveaux clients devient toujours plus complexe et coûteuse.
Ce n’est plus aux calendes grecques que nous devrons mobiliser les sociaux-professionnels pour enclencher la « réflexion-action » à la hauteur des atouts naturels, patrimoniaux, culturels et festifs de notre territoire.
L’urgence d’un cluster Tourisme que certains professionnels réclament depuis plus de dix ans, doit-être élaboré dans les prochaines semaines. C’est « LA » priorité essentielle qui permettra de qualifier le rôle de chacun et surtout d’identifier les partenaires capables d’une loyauté indéfectible.
Le temps est venu de regarder le monde tel qu’il est, car notre contexte de crise sanitaire va nous obliger à élargir l’ensemble des axes collaboratifs.
Dans le mot crise il y a deux définitions « danger / opportunité », allons-nous subir ou nous réinventer ? Sur ces deux aspirations, aurons-nous la capacité d’instaurer une nouvelle dimension.
Attention qu’en septembre, les sociaux-professionnels ne se retrouvent pas seul à ne compter que sur leur résignation….
Qu’envisagent notre Conseil départemental ?
Rétabliront-ils l’association « Terre Catalane ».
Il y aura t’il en septembre des Assises Départementales du Tourisme, alors que cela s’impose ?
À quel moment les sociaux-professionnels concernés par le tourisme auront-ils connaissance de l’indispensable feuille de route qui fera état d’une politique touristique digne de ce nom ? »