Le Barcarès / Alain Ferrand : « Je suis serein et confiant, parce que je connais la vérité »

Le Barcarès : Alain Ferrand : « Je suis serein et confiant, parce que je connais la vérité »

Le Barcarès :

Alain Ferrand : « Je suis serein et confiant, parce que je connais la vérité »

Le Journal Catalan : Les 20 et 27 juin prochains auront lieu les élections départementales générales. Vous êtes candidat dans votre canton, « La Côte Salanquaise ». Qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?

Alain Ferrand : « Depuis de trop nombreuses années, Le Barcarès et l’ensemble du territoire cantonal ont fait l’objet d’une indifférence totale de la part de l’Assemblée départementale. 

Nous étions la terre oubliée du Conseil Général, devenu le Conseil Départemental, mais aussi de la communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole.

En revanche, notre contribution fiscale, elle, n’a pas été oubliée ! 

Nous sommes une manne financière importante pour ces collectivités territoriales qui n’investissent pourtant pas à la hauteur de notre participation sur notre territoire.

C’est d’ailleurs pour mettre fin à cette situation, que Les Barcarésiens n’hésitent pas à qualifier de mépris, que je me suis présenté à la présidence de Perpignan Méditerranée Métropole.

J’en suis devenu le 1er Vice-président.

Depuis, et c’est heureux, je constate qu’une évolution notable s’est produite ; maintenant notre commune est enfin prise en compte… En tout cas, elle occupe sa place avec le rôle qui doit être le sien. Ni plus ni moins.

C’est la raison pour laquelle j’ai décidé, fin avril, de poursuivre cette réhabilitation de la commune du Barcarès et de la sphère d’influence qui doit être la sienne, en déposant ma candidature aux élections départementales. Il s’agit à mes yeux et pour l’équipe qui m’entoure d’une ambition qui s’inscrit dans une suite logique.« 

Le Journal Catalan : Et, au moment où vous décidez de relever ce nouveau défi électoral, comme par hasard selon vous, les choses se gâtent, la Justice s’invite dans votre campagne… 

Alain Ferrand : « Si je voulais ironiser sur le sujet, je dirais que je ne savais pas que la Justice se présentait également à ces élections… Et dans mon canton ! Car chacun a pu suivre dans l’actualité la violence avec laquelle j’ai personnellement été traité, comme si j’étais un criminel, et ce à quelques jours à peine du dépôt des candidatures en Préfecture, comme s’il ne fallait surtout pas qu’Alain Ferrand soit candidat.

Mais la ficelle était trop grosse ! En effet, les basses manœuvres orchestrées par mes opposants politiques n’ont pas tardé à surgir pour tenter de m’évincer de ces élections. 

Cela ne vous choque pas, à vous ? Que candidat aux élections départementales, on m’interdise d’aller dans mon département pendant la campagne électorale ?!… Imaginez un prétendant à l’Elysée qui ne pourrait pas mettre les pieds en France pendant la campagne présidentielle. C’est absurde ! Et je ne suis pas le seul à le penser.« 

Le Journal Catalan : Justement, comment réagissent vos administrés… Que vous ne pouvez toujours pas rencontrer d’ailleurs dans la mairie dont vous êtes le maire ?

Alain Ferrand : « Ils ont été très nombreux à m’envoyer des messages de soutien et à me faire part de leur dégoût des manœuvres de ceux dont le seul projet est de salir mon image et à travers moi celle du Barcarès.

Je veux ici, puisque la parole m’en est donnée, les remercier du fond du cœur. Les Barcarésiennes et les Barcarésiens savent combien et comment ils comptent pour moi. Je veux les rassurer, nous irons jusqu’au bout du chemin tracé ensemble, car je sortirai plus fort encore et déterminé de cette épreuve.« 

Le Journal Catalan : Quelle a été la réaction de vos collègues élus ?

Alain Ferrand : « Dans ce genre de situation, vous avez les amis – les vrais -, et … les autres ! Je n’invente rien sur le sujet. 

Pour certains, je suis devenu en quelques heures un paria, pour d’autres une option éventuelle (rires).

Heureusement qu’ils ne se ressemblent pas tous, qu’ils ne sont pas tous à mettre dans le même sac.

J’ai pu compter sur le soutien moral et affectif de beaucoup de maires, d’élus de tous bords. Je les en remercie très chaleureusement car, dans ces moments-là plus particulièrement, les témoignages d’affection et de solidarité sont des richesses inestimables, surtout lorsque l’on sait que ces témoignages sont sincères.

Les autres, les « professionnels de la profession Politique », ceux qui n’ont pas daigné me manifester un peu d’humanité, ceux qui ont préféré au contraire m’enfoncer un peu plus, se reconnaîtront…

Mais il n’y a pas eu que des collègues élus pour m’aider à tenir bon. Il y a eu aussi des chefs d’entreprise, des acteurs du tourisme, de la culture et du mouvement sportif, également. Des gens, connus du grand public ou inconnus, avec lesquels j’ai l’habitude de travailler, de mettre des projets sur les rails, de réaliser. »

Le Journal Catalan : Venons-en au cœur du sujet qui a motivé cette rencontre. Qu’en est-il très exactement de votre mise en examen ?

Alain Ferrand : « Tout d’abord, je dois rappeler que « mise en examen » ne veut pas dire coupable. Loin s’en faut ! Tous les jours, dans notre pays, des non-lieux sont prononcés par des juges d’instruction qui estiment qu’il n’y a pas lieu de continuer les poursuites.

D’ailleurs, par rapport à cet acharnement judiciaire dont je fais l’objet depuis des années, j’observe que la plupart des médias couvrent ces infos me concernant avec mon nom à la Une et, bizarrement, quand ça se termine par un non-lieu ou une relaxe …. Cela n’intéresse plus personne ! Dans ces cas-là, la Justice ne vous condamne pas, mais les médias oui ! C’est un comble, non ?

En ce qui concerne cette nouvelle affaire, je souhaite vous dire aussi que je suis serein et confiant.

J’ai répondu aux accusations et aux calomnies lancées, comme d’habitude, par ceux que les Barcarésiens n’ont pas voulu élire lors des élections municipales de mars 2020, entre autres !

Par souci de transparence, je tiens à vous résumer en quelques mots les poursuites engagées à mon encontre.

Pour prétexter une hypothétique « extorsion en bande organisée », j’avoue que l’accusation est choquante, voire délirante, quand on connait la suite :

Il est soutenu « Que j’utiliserais mes prérogatives de maire, les services municipaux et notamment la police municipale pour exercer une contrainte morale permanente sur mes administrés, à l’effet de les contraindre à céder à mes exigences… Le tout – accrochez-vous ! -, en bande organisée. » Rien que ça ! C’est purement et simplement grotesque ! Au pays de Salvador Dali, le Surréalisme a encore de beaux jours devant lui, dans certaines officines.« 

Le Journal Catalan : La Justice vous accuse effectivement dans ce dossier-là d’avoir agi  « en bande organisée … », mais avec qui ?

Alain Ferrand : « Je ne sais pas. Si vous le savez vous-même dites-le moi ça m’aidera peut-être à mieux comprendre ce qui m’est reproché. A ce stade de l’enquête, menée à charge évidemment, les enquêteurs eux-mêmes n’ont pas su me le dire.

Peux être faut-il chercher d’éventuels complices au sein le conseil municipal, parmi les employés de mairie, auprès des différents services de la mairie, chez le percepteur qui a reçu et encaissé les sommes, les fonctionnaires du contrôle de légalité de la Préfecture… et, surtout, cerise sur le gâteau, chez le magistrat instructeur de la Cour Régionale de Comptes qui n’a rien constaté d’anormal ?…  

C’est totalement ubuesque !

Ceux qui me connaissent depuis plus de vingt-cinq ans sauront dire si le maire du Barcarès gère la commune en instaurant un climat de peur et de menaces, comme certains l’ont affirmé. Ceux-là, qu’ils se méfient du retour de bâton. Car leurs propos et insinuations relèvent de la pure diffamation, voire des injures publiques. Ils sont ridicules et odieux.« 

Le Journal Catalan : Votre mise en examen ne reposerait que sur « ça » ?

Alain Ferrand : « Il m’est également reproché d’avoir exécuté des délibérations du conseil municipal de 2015 à 2019 qui décidaient du tarif de l’occupation du domaine public. En premier lieu, tout maire est obligé d’exécuter les décisions votées en conseil municipal. C’est la logique même de notre action.

Ces délibérations ont toutes été soumises au Contrôle de légalité de la Préfecture, aux contrôles de la Trésorerie et de la Chambre régionale des comptes, sans la moindre remarque de leur part !

Je précise d’ailleurs que toutes les recettes ont été encaissées au centime près par le Percepteur et enregistrées dans le compte administratif de la commune en recettes de fonctionnement (Et, pas dans ma poche !) »

Le Journal Catalan : A votre avis, pourquoi, ou comment alors, peut-on vous reprocher aujourd’hui d’avoir exécuté des décisions qui, toujours selon vos dires, avaient été validées, examinées et contrôlées par les autorités compétentes ?

Alain Ferrand : « Les décisions des élus de 2014 à 2019 sont conformes aux principes juridiques guidant l’intervention économique des communes. 

La commune est souveraine sur son domaine public.

Elle peut ainsi délivrer des autorisations d’occupation temporaires, notamment pour les terrasses des commerçants. 

Il ne s’agit nullement d’une perception indue de droit, d’impôts ou de taxes (délit de concussion), mais bien d’une redevance pour occupation domaniale correspondant à la rémunération d’un droit d’occupation d’une propriété publique.

Une commune peut aussi, accepter des offres de concours sur des opérations de travaux publics auxquels des tiers viennent apporter une contribution.

C’est notamment la décision prise par vos élus en aout 2019 concernant la route des campings et que l’on me reproche d’avoir mis en place.

En effet, les élus de l’époque (Opposition comprise) n’ont pas souhaité faire subir une partie du coût de certains aménagements aux contribuables barcarésiens, qui n’en étaient pas directement bénéficiaires, mais destinés plutôt à améliorer et favoriser les accès aux campings appartenant à des Groupes ou à des privés. C’est aussi simple que cela !« 

Le Journal Catalan : Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?

Alain Ferrand : « Combatif, comme toujours. Il ne s’agit pas d’être belliqueux et cabré, mais d’être offensif, pugnace, pour que la Vérité éclate au grand jour. Car ces accusations fallacieuses sont infondées.

J’ai confiance en la Justice de mon pays et j’espère qu’après le mensonge et la calomnie, le bon sens et le droit triompheront une nouvelle fois.

Tous ces coups-bas sont bien sûr humainement très difficiles à encaisser, à supporter. Mais, je vous assure qu’ils n’ont aucun effet sur ma volonté d’agir au service de tous, de la Collectivité en général, aucun impact sur ma détermination à défendre les intérêts du Barcarès et de La Côte Salanquaise.

Je n’abandonnerai jamais la confiance de ceux qui me soutiennent, mon honneur et celui de ma famille. Je n’oublie pas non plus, loin s’en faut, celles et ceux qui ont été embarqués malgré eux dans ce cauchemar judiciaire, qui ont subi à mes côtés ces douloureux instants de garde à vue, alors que comme moi ils n’ont bien évidemment rien à se reprocher. »

Le Journal Catalan : Où en êtes-vous dans la campagne électorale ?

Alain Ferrand : « Si je suis serein sur la finalité de cette affaire qui n’en est pas une, je suis conscient que  mes détracteurs ont réussi leur coup sur le plan médiatique. Mais je fais une totale confiance aux habitants de notre territoire, la Salanque.

Ma chance, c’est que dans ce combat politique qui s’annonce, je suis entouré d’élus bienveillants, motivés, toutes et tous engagés et très appréciés dans leurs communes respectives, Nathalie DENIS, élue de Claira, Jérôme PALMADE, maire de Pia, Laëtitia AGUILAR, avocate et représentant la commune de Saint-Laurent de la Salanque, avec le soutien très actif d’Alain Got, maire de Saint-Laurent de la Salanque.

Nous poursuivons le même objectif : faire reconnaître au sein de l’Assemblée départementale l’importance de nos communes et de leur attractivité.

Vous me connaissez, si je suis élu conseiller départemental, je ne ferai pas le voyage pour rien ! Et je tiendrais mes engagements.

Notre département est en panne ! Il a perdu le nord ! (rire)

Nous devons faire face à des urgences sociales, économiques et environnementales.

Il est temps d’agir et d’arrêter de blablater.

Cette élection sera réussie si la mobilisation est au rendez-vous. 

Je compte sur les Salanquais qui veulent LE changement.

Ils pourront compter sur moi, sur nous les candidats qui, en gagnant la Salanque veulent faire gagner ce département !«