Imaginez un instant : 300 animaux de cinq continents réunis sur seulement trois hectares au cœur de la plaine roussillonnaise. À Saint-André, entre les derniers contreforts pyrénéens et la Méditerranée, cette concentration exceptionnelle défie toute logique géographique. Ici, moutons des Pyrénées côtoient chèvres du Rove, lamas d’Amérique du Sud et paons d’Asie dans un projet unique de sauvegarde des races menacées.
Cette ferme de découverte incarne parfaitement l’âme catalane : préserver l’héritage tout en l’ouvrant au monde. Depuis 1993, trois hectares d’espaces arborés abritent un véritable conservatoire vivant où chaque animal raconte une histoire de biodiversité en péril.
À vingt minutes d’Argelès-sur-Mer, route de Taxo d’Amont, cette initiative familiale transforme la visite dominicale en geste écologique concret. Car derrière chaque biberon donné aux chevreaux se cache une mission : sauver les races domestiques de l’extinction.
Le conservatoire unique qui préserve cinq continents
Une collection animale exceptionnelle à l’échelle française
Douze races de moutons, chèvres et vaches cohabitent ici dans un équilibre soigneusement orchestré. Les chèvres catalanes et des Pyrénées évoluent aux côtés des robustes chèvres du Rove, tandis que les moutons Thones et Marthod dialoguent avec les Rouges du Roussillon. Cette diversité génétique concentrée sur trois hectares représente un patrimoine vivant inestimable pour la région.
L’association « Elevage d’antan » au service de la biodiversité
Chaque naissance compte dans cette arche de Noé catalane. L’association gère minutieusement les reproductions pour maintenir les lignées pures de races menacées. Vaches massanaises et des Albères perpétuent ici leurs gènes ancestraux, adaptés depuis des siècles au climat méditerranéen montagnard. Cette démarche scientifique transforme chaque visiteur en ambassadeur de la conservation.
Une authenticité préservée qui défie le temps
L’héritage des mas roussillonnais réinventé
Dans les cours de ferme d’antan, nos grands-parents côtoyaient naturellement cette diversité animale. Hubert Levaufre perpétue depuis 2008 cette tradition catalane où chaque famille « gardait tout » : poules pour les œufs, cochons pour les salaisons, chèvres pour le fromage. Ce contact direct, autrefois évident, devient aujourd’hui un apprentissage organisé mais authentique.
Un patrimoine rural vivant préservé des dérives touristiques
Contrairement aux parcs animaliers standardisés, cette ferme cultive l’esprit d’origine. Les enfants pénètrent directement dans les enclos, caressent véritablement les animaux, participent aux soins quotidiens. Cette proximité physique, cette simplicité assumée distinguent radicalement Saint-André de l’aquarium high-tech de Canet-en-Roussillon ou des attractions clinquantes du littoral.
L’expérience exclusive qui vous attend
Les rendez-vous quotidiens incontournables
À 11h30 et 16h30, le biberon des agneaux et chevreaux constitue le moment phare de votre visite. Cette interaction directe, encadrée par les soigneurs, révèle l’instinct maternel de chaque espèce. Une demi-heure plus tard, le nourrissage général mobilise petits et grands dans une chorégraphie où chacun trouve sa place naturellement.
Des animations enracinées dans les traditions catalanes
Pour la Sant Jordi, l’entrée devient gratuite contre un livre à échanger. Cette générosité catalane illustre parfaitement l’esprit du lieu : partager, transmettre, préserver ensemble. Les brumisateurs installés l’été témoignent d’une attention constante au bien-être animal et humain, loin des standards industriels.
Accès et conseils d’initié
Une situation géographique stratégique
Depuis Perpignan, vingt minutes suffisent pour rejoindre ce havre de paix. La proximité avec Argelès-sur-Mer facilite la combinaison entre découverte animalière matinale et détente maritime l’après-midi. Cette géolocalisation privilégiée évite les flux touristiques de masse tout en restant parfaitement accessible aux familles.
Optimiser votre découverte selon les saisons
Le printemps révèle la ferme dans sa splendeur : naissances multiples, pelages lustrés, activité maximale. L’automne offre une douceur méditerranéenne idéale pour les longues observations. Évitez les week-ends d’été si vous recherchez l’authenticité absolue : les matinées de semaine garantissent cette intimité unique avec les animaux. Comme à Sorède avec ses chênes-lièges, la patience révèle les trésors cachés.
À onze euros l’entrée adulte, cette ferme propose bien plus qu’une sortie dominicale. Elle offre une leçon de biodiversité appliquée, un voyage à travers cinq continents sans quitter les Pyrénées-Orientales. Dans un monde où l’artificiel gagne du terrain, Saint-André cultive obstinément l’authentique. Chaque visite finance directement la survie de races millénaires. N’est-ce pas là le plus beau des héritages à léguer aux générations futures, cette diversité vivante préservée au cœur même de notre terre catalane ?
Vos questions sur cette ferme conservatoire unique
Combien d’animaux peut-on découvrir lors de la visite ?
La ferme abrite exactement 300 animaux représentant plus de douze races différentes de moutons, chèvres, vaches, plus des lamas, paons, volailles et poneys. Cette concentration exceptionnelle sur trois hectares garantit une découverte riche et variée pour toute la famille.
Les enfants peuvent-ils vraiment approcher et toucher les animaux ?
Absolument, c’est même l’essence du projet. Les enfants pénètrent directement dans les enclos, donnent le biberon aux agneaux à heures fixes, et participent au nourrissage quotidien sous supervision. Cette proximité authentique distingue fondamentalement Saint-André des parcs animaliers classiques.
Quelle est la meilleure période pour observer les naissances ?
Le printemps demeure optimal avec les mises bas naturelles de nombreuses espèces. Cependant, l’étalement des reproductions tout au long de l’année garantit presque toujours la présence de jeunes animaux, particulièrement attendrissants lors du biberon quotidien.
Comment cette ferme contribue-t-elle réellement à la sauvegarde des espèces ?
L’association « Elevage d’antan » gère scientifiquement les reproductions pour maintenir la pureté génétique des races menacées. Chaque animal participe à un programme de conservation précis, faisant de votre visite un geste concret pour la biodiversité domestique.
La ferme reste-t-elle accessible même par forte chaleur estivale ?
Les trois hectares d’espaces arborés, les nombreuses zones ombragées et le système de brumisateurs installé spécialement garantissent un confort optimal même en plein été méditerranéen. L’adaptation au climat local fait partie intégrante du projet depuis l’origine.
