Tim Benton laureat du prix méditerranéen du livre d’art 2016 pour « Le Corbusier, peintre à Cap Martin »

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Le Prix Méditerranée du livre d’art consacre un ouvrage ou un catalogue qui rend hommage à notre Mare Nostrum. Il s’agit de la 2e édition de ce prix, créée en 2015 par le Centre Méditerranéen de Littérature à l’occasion du 30e anniversaire du Prix Méditerranée et le groupe des éditeurs art et beaux-livres du Syndicat National de l’Edition (SNE)

Des maisons d’édition spécialisées dans le livre d’art célèbrent chaque année la Méditerranée et ses univers pluriels. Le choix du jury du prix Méditerranée du livre d’art s’est porté cette année sur l’ouvrage de Tim Benton « Le Corbusier, peintre à Cap-Martin » (Éditions du patrimoine).
Le prix du catalogue distingue « Made in Algéria » Catalogue officiel de l’exposition « Made in Algéria. Généalogie d’un territoire » qui s’est tenue au MUCEM du 19 janvier au 18 mai 2016 – Coédition Hazan / Mucem.
Le coup de cœur du jury est attribué à Ahmad Zaki pour « L’Univers à Paris, un lettré égyptien à l’Exposition universelle de 1900 » (Éditions Norma)

Tim Benton est historien de l’art, spécialiste de Le Corbusier. Professeur émérite à The Open University, au Royaume-Uni, il est notamment l’auteur de Le Corbusier conférencier (Moniteur,2007), de Les villas de Le Corbusier (Éd. de la Villette, 2007) et de LC Foto : Le Corbusier secret photographer (Baden, London, Lars Müller, Springer distributor, 2013).

Depuis sa création en 2000, l’association « Eileen Gray. Étoile de mer. Le Corbusier » œuvre pour favoriser la sauvegarde et la mise en valeur du site de Cap-Martin qui comprend la villa E-1027 et son environnement direct, le Cabanon, L’Étoile de mer et les Unités de camping.

Manuel Bougot est photographe. Son intérêt pour l’architecture corbuséenne débute dans les années 1980, avec son travail sur les Maisons Jaoul (Neuilly). En 2006, il décide de photographier le seul bâtiment que l’architecte ait construit pour son usage : le Cabanon.

C’est en 1937 que Le Corbusier découvre Roquebrune-Cap-Martin et la villa de Jean Badovici E-1027, dessinée en grande partie par Eileen Gray entre 1927 et 1929. Il y revient en 1938 et en 1939. Impressionné par l’ingéniosité et le charme de la villa il passe des moments agréables face à la mer et mène une vie tranquille et simple, au contact de la nature. Là, à quelques mètres de la mer et de la guinguette « L’Étoile de Mer » édifiée à la fin des années 1940 par Thomas Rebutato avec lequel il nouera une forte relation d’amitié, il construit en 1952 son Cabanon, témoignage de ses réflexions sur la production standardisée, puis, en 1954-1957, les Unités de camping, juxtaposition de cinq cellules identiques. C’est à proximité de ce site que Le Corbusier a trouvé la mort en nageant ; il est enterré au cimetière du vieux village de Roquebrune-Cap-Martin qui domine la mer. L’intégralité du site est aujourd’hui ouvert au public, grâce à l’association Cap Moderne. Alors que la peinture murale est en complète contradiction avec sa définition de l’architecture comme « pur jeu de lumière et de volumes », Le Corbusier va réaliser sur ce site divers muraux, tant dans la villa d’Eileen Gray que sur les murs de L’Étoile de mer et sur les parois de son Cabanon. L’auteur revient sur les différents facteurs ayant conduit à cette conversion et replace cette évolution de l’architecte dans le contexte plus général de la peinture murale à cette période. Cet ouvrage documente, pour la première fois, l’ensemble de cet œuvre peint et dessiné, toujours existant pour la majeure partie, et donne également à voir un Le Corbusier plus libre et véritable amoureux de la Méditerranée.

Le Corbusier, peintre à Cap-Martin, de Tim Benton,  Prix Méditerranée du livre d’art 2016

Un livre cartonné de 112 pages, au format 22 x 28 cm, Maquette créée par Gilles Valette /N+V, 100 illustrations, publié aux Éditions du patrimoine.

 

Le Corbusier capmartin