La compagnie « Les tréteaux errants » nous propose cette année une adaptation du dramaturge anglais Ben Jonson (1572-1637).
Volpone, célibataire riche sans héritier naturel, feint cyniquement d’être à l’article de la mort, ce qui a pour but d’attirer les prétendants à la succession. Le serviteur Mosca fait saliver l’avocat Voltore, le vieux gentilhomme Corbaccio, le jeune marchand Corvino devant la perspective de l’héritage. Mais l’escroquerie ne demeurera pas impunie.
La pièce d’une férocité irrésistible sur l’argent, le sexe et la cupidité date de 1606 semble avoir été écrite hier. Œuvre moderne qui semble évoluer dans un monde sans conscience, sans règles, sans empathie. Un monde où il importe de posséder, de jouir et de jeter.
Entre le roman noir et la comédie Italienne, Volpone invite à une réflexion sur l’illusion théâtrale, sur le jeu, sur le mensonge et sur les faux-semblants colorés d’une drôlerie bouffonne, d’un humour ravageur. Galerie de portraits dont personne ne sort indemne, une « tragédie – comique ».