Si le Train Jaune n’existait pas…

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Voici une réaction du comité des usagers du Train Jaune à la situation chaotique sur la RN116 et sur le rôle que peut avoir le Train Jaune pour contribuer à y remédier :

« C’est le leitmotiv du comité des usagers du Train Jaune, la voie ferrée et le RN116 sont indissociables l’une de l’autre et également nécessaires au haut canton.

La RN116 de part son tracé historique est fragile et le restera toujours. La voie du Train Jaune construite au début du XIX et répondant aux impératifs ferroviaires est beaucoup plus sûre.

Par ses nombreux tunnels, viaducs, passages couverts, ouvrages de captage et évacuation des eaux de ruissellement elle est beaucoup moins vulnérable aux aléas géographiques et climatiques en secteur montagneux. Il en va de même lors des périodes de fort enneigement où le train a toujours démontré des capacités à assurer son service.

C’est pourquoi nous nous sommes battus pour que cet outil de développement ne soit pas un simple gadget touristique mais un vrai moyen de transport au service des populations et des touristes.

Depuis le mercredi 12, les circulations ont repris et vont même s’intensifier en attendant un hypothétique et laborieux retour à la normale sur la 116. Voilà qui valide le choix que nous avons toujours défendu: le maintien dans le service public de notre canari.

A la lumière de ces derniers événements, qui pour être exceptionnels, n’en étaient pas moins prévisibles, il nous faut maintenant réfléchir, hors période de crise, à une nouvelle redistribution des rôles entre la route et ce train bientôt modernisé par la Région. Nous sommes disponibles pour participer à ces débats sur les mobilités pourvu qu’ils ne restent pas que des débats!!!

Nous pensons qu’il faut réorienter vers le nouveau Train Jaune le maximum de flux de voyageurs réguliers, scolaires, salariés, centres de vacances, diminuer le nombre de bus tout en sachant qu’ils seront toujours nécessaires pour absorber le trafic.

Nous pensons que les trop nombreux camions lourds doivent être en priorité réorientés vers la vallée de l’Ariège dont le réseau routier est plus adapté à leur circulation, en particulier ceux qui desservent l’Andorre, notamment en carburant. Evidemment il faudra faire preuve d’un peu de courage politique pour affronter certains lobbies qui adorent la gratuité de nos routes de montagne, d’autant que la vallée de l’Ariège est dotée d’une ligne ferroviaire électrifiée et remise à neuf qui ne demande qu’à convoyer du fret, ce qui assurerait sa pérennité.

Route et rail ne sont pas des adversaires, juste les deux piliers du désenclavement de notre canton.

C’est notre crédo et cela le restera. »