Sècheresse : le maire de Salses-le-Château se veut rassurant…

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« En période de sécheresse les restrictions d’eau sont des mesures utiles voire obligatoires dans les secteurs en déficit. Maire de Salses-le-Château depuis 2008, ce constat je l’ai fait et je me suis refusé à le prendre pour une fatalité », explique Jean-Jacques Lopez, dans une tribune libre.

« Avec l’aide précieuse du professeur Henri Salvayre nous avons recherché des solutions pour nos populations afin de palier dans un proche avenir à cette pénurie d’eau annoncée et qui devient jour après jour malheureusement une réalité.

L’évidence même a été de rechercher d’autres potentialités, d’autres projets de substitution aux prélèvements actuels dans les nappes profondes difficiles à réalimenter. Le schéma directeur de l’eau de la commune dressé par le Cabinet ENTECH donne d’ailleurs les mêmes conclusions.
Nous avons associé dans cette démarche, les communes d’Opoul-Périllos et de Le Barcarès afin de compléter nos recherches dans le karst des Corbières et dans son bassin versant.

Nos recherches par prospection géophysique et étude de la fracturation des calcaires du crétacé par la méthode de l’imagerie électrique en juillet 2016, laissent espérer des résultats plus que satisfaisants.

Arrive donc la finalité de l’opération : la création à Salses le Château d’un forage de reconnaissance dans le karst.
Si le département s’est positionné favorablement en montrant son intérêt par une promesse d’aide financière, l’État, par le biais de son bras armé l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, a posé son véto pour un éventuel financement prétextant que « l’Agence de l’Eau ne peut accompagner des projets de substitution aux prélèvements actuels que lorsqu’ils ont été définis dans le cadre d’un Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE) approuvé… ».

L’État est donc sur une politique de partage de l’existant plutôt que sur une dynamique de recherche de nouvelles ressources.
Il est vrai que la question ne se pose pas en ces termes pour les autres départements qui ont accepté le passage du « Tuyau » (eau du Rhône) et sa substitution.

La question pour le Font d’Estramar, et pour répondre à une certaine inquiétude soulevée par des habitants de la Salanque, est « Peut-on laisser mourir de soif notre département parce qu’à une certaine époque, il a refusé l’apport de l’eau du Rhône et ce afin d’éviter une concurrence déloyale supplémentaire en matière d’agriculture ? »