Savi, artiste engagée, marie techniques anciennes et récupération écologique 

Savi, artiste engagée, marie techniques anciennes et récupération écologique

Savi est issue d’une famille d’artistes, passionnée par le patrimoine. Ses créations ne peuvent exister qu’au travers de techniques ancestrales, et de matières naturelles: argile, pigments, papiers recyclés, aquarelle au miel, peinture sur feuilles et écorce, plumes, carton ou CDroms. Exposition du 16 juin au 21 juillet au Yucca.

Tout matériau et toute technique la tentent pour expérimenter, aller plus loin en restant au plus près des origines. Elle a une belle expression pour décrire son travail, « pratiquer l’expression artistique est un moyen de faire descendre le cerveau dans les doigts ».
Depuis 10 ans, elle est animatrice culturelle en patrimoine et environnement et ses stages d’initiation ont évidemment l’ambition d’introduire la notion de développement durable dans la pratique des arts plastiques. D’où cette démarche de récupération, de recyclage, qu’elle amplifie et enrichit par l’utilisation de matériaux et techniques les plus prôches de la nature.
Ses créations, de façon volontaire ou parfois inconsciente, sont pour certaines très inspirées des arts primaires, aborigènes ou indiens. On y retrouve, entre autre, les « buta » ou « boteh », fameuses gouttes en forme de poire qui constituent la décoration la plus courante des châles de Cachemire. A l’origine , en Perse, il représentait un cyprès, symbole de vie et d’éternité. En Inde ce motif est associé à la mangue, motif qui constitue un charme contre les démons du mal. Quelque soit l’intention de Savi, en utilisant le « Paisley » (nom donné par les anglais durant leur domination des Indes) cela n’est que positif.
Elle pratique aussi le « doodling », c’est à dire l’art de magnifier les gribouillages, les petits dessins que l’on fait spontanément quand on est au téléphone, ou pendant une réunion ennuyeuse. Leur répétition, leur disposition, permet de créer des œuvres construites à partir de petits composants spontanés.
Dans d’autres compositions, elle est inspirée des arts primaires, aborigènes, maoris, incas dans lesquels se mêlent des traces de couleurs. Des empreintes occupent le morceau d’écorce ou la page qui reçoit une feuille, elle même transformée, enluminée, décorée, colorée, avec une seule ambition, créer un ensemble esthétique, harmonieux, tout simplement beau.
Il en est de même de cette récupération des CDroms décorés. Ces galettes de plastiques sont évidemment plus à leur place sous une bonne bouteille, que jetées n’importe où, et finalement rejetées en mer. Quand on regarde par le détail les œuvres de Savi, quelles que soient leurs dimensions, il est clair qu’il n’y a pas de message direct, si ce n’est qu’écologie et techniques ancestrales se conjuguent parfaitement.
Merci Savi de ce message simple et efficace.
Exposition du 16 juin au 21 juillet
Du mardi au dimanche de 9:30 h à 15 h, Vendredi & samedi de 18 h. à 22 h.
Vernissage 21 juin à partir de 18:30 h.
Quelques infos sur les autres exposition de REGARTS66 :
La Boite à Fabrique: à partir du 5 juillet Hervé Donnezan nous présentera des photos retravaillées, postérisées, transformées en affiches, dans lesquelles Collioure demeure un thème privilégié.
Hôtel Quality : jusqu’au 7 juillet, Christian Vidal suspend un florilège d’œuvres oscillant entre abstrait et figuratif, sur le thème des fleurs et jardins.
Puis à partir du 8 juillet ce sera DJIHEM, qui exposera ses œuvres très graphiques, inclassables entre art brut et art naïf.
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