Saint-Estève/ 2e salon des vignerons indépendants : 65 domaines présents

Une vue du salon

En ce dimanche 15 octobre, dès l’entrée dans l’espace Saint -Mamet, un air de famille flotte dans l’air. Celui de ces hommes et femmes qui durant toute l’année travaillent leurs vignes par tous les temps, pour nous offrir cette part de convivialité, de bonheur, du plaisir de faire plaisir. Tout simplement !

Un air de jeunesse, de féminité flotte également. Les yeux parlent, les bonjours fusent. L’invite à la dégustation se propage d’un stand à l’autre. Nous entrons dans le domaine de la sincérité. Celui-là même ou la concurrence bien ordonnée n’a pas sa place, mais bien celle ou toutes les différences peuvent s’exprimer pour le bonheur du visiteur.

Des animateurs de stand heureux de faire déguster leurs produits

Des goûts, des saveurs venues des quatre coins du département

Bien sûr, nous retrouvons partout les mêmes cépages. Du carignan, au grenache blanc, rosé, rouge, en passant par le macabeu et le moulvèdre sans oublier la syrah avec ses accents fruités. Mais les différences qui s’expriment avec force sont celles des terroirs, qu’ils soient des Aspres, des Corbières ou encore de la Plaine du Roussillon. Ce sont celles des vinifications, apportant la dernière empreinte d’un savoir-faire ancestral, d’une aptitude différente à aimer davantage telle ou telle expression de nos terroirs. Vinifications conduites par des orfèvres, que sont devenus au fil du temps, les œnologues.

Chose nouvelle, pouvons nous dire, les anciennes générations de vignerons, sont aujourd’hui rejointes par des hommes et femmes ayant laissé leur première profession sur la touche, pour reprendre celle du père. Même si la noblesse de ces reconversions est évidente, quel courage dirons-nous, et ceci d’autant plus dans cette période morose.

Domaine de l’Edre

Il en est ainsi pour les exploitants du domaine de l’Edre situé aux alentours de Vingrau. D’autres étaient présentes sur le salon, mais nous ne pouvons pas les passer toutes en revue. Qu’on veuille bien nous en excuser.

Et puis, il y a bien évidemment notre coup de cœur. Il sera pour le blanc du domaine des Schistes situé à Estagel, propriété de Jacques et Nadine Sire. Ce blanc, issu du lieu-dit Poupali, amène cette fraîcheur de ce terroir toujours jeune sur la route de Montner. La route des vacances dirons-nous !

Domaine des schistes

Bien sûr, les experts en matière de dégustation sont aussi présents pour apporter cette touche de savoir, expertiser les vins pour les faire mieux apprécier.

Sur place, nous avons rencontré Olivier Thepegnier bien connu dans notre département et bien au-delà.

Un atelier de dégustation suivi par de nombreux participants.

Fraichement décoré du titre d’Officier du Mérite Agricole, Olivier, ci-devant maître sommelier, devait une nouvelle fois exprimer son talent incontesté dans la description de nombreuses cuvées.

Olivier et son savoir, dans ses oeuvres !

Il en a été ainsi pour les domaines Sainte Jacqueline, le Clos Cériane, ou encore La Beille tous les trois menés de mains expertes par des femmes. Et croyez le, la sensualité des produits dégustés était à la hauteur des espérances. C’est certainement ce qui faisait dire à un participant : « La qualité se déguste et ne se recrache pas ». Belle expression, qui fait miroiter dans le lointain de nos pensées, un horizon chaleureux, bienfaisant et plein de réussite pour nos vins du Roussillon.

Bien évidemment, les bons vins, supposent bonne chère. C’est ainsi que nous avons retrouvé la maison Boniface avec ses merveilleux fruits de mer et « La Pata Negra » avec ses sublimes jambons.

La maison Boniface et ses fruits de mer

La Pata Negra !

Le mot de la fin sera pour illustrer cette rencontre avec les vignerons indépendants : les vins rancio sec, sont la mémoire de nos vins. Quelle plus belle reconnaissance pour le labeur de nombreuses générations de vignerons.

Joseph Jourda