Rythmes scolaires à Perpignan : l’addition des pires

rythmes-scolaires

 

Le Parti de Gauche 66 nous communique avec prière d’insérer :

La volonté de la municipalité de Perpignan de regrouper les activités périscolaires le vendredi après-midi confirme, si besoin était, que la réforme des rythmes scolaires constitue une véritable impasse.

Cette proposition est particulièrement mauvaise : elle entérine tous les aspects négatifs des précédentes réformes, de droite avec Darcos, socialiste avec Peillon/Hamon. Cela signifie en effet qu’il n’y aura pas d’allègement horaire des autres journées scolaires : les journées surchargées suite au passage à la semaine de quatre jours de Darcos seront maintenues. Confrontés à des journées inchangées, les écoliers perdront en sus le repos du mercredi. L’argument du prétendu bien-être de l’enfant rituellement avancé ne tient donc pas.

Le décret publié le 7 mai 2014 par le nouveau ministre de l’Education nationale Benoît Hamon qui autorisait un certain nombre d’assouplissements ne résout rien. Au contraire, il permet plus facilement la mise en place d’une école à la carte, commune par commune. Il s’agit d’une rupture de l’égalité territoriale et du cadre national de l’Ecole de la République. Le processus de territorialisation, qui était un des véritables objectifs de la réforme Peillon, peut donc s’accélérer.

Véritable usine à gaz, cette gestion de la question des rythmes scolaires additionne le pire des précédentes réformes Darcos, Peillon et Hamon. Les vraies motivations ne sont pas le bien-être de l’enfant et la réussite de l’élève, simples alibis commodes pour esquiver tout débat de fond. Elles renvoient à des enjeux idéologiques masqués et à des recherches compulsives d’économies.

Le Parti de Gauche réaffirme que l’Ecole de la République doit rester nationale. La question des rythmes scolaires exige une véritable réflexion sur l’articulation entre les temps scolaires et les temps sociaux et familiaux. Il est vrai qu’une telle démarche tendrait à élaborer un projet de société alternatif que le PG porte dans le cadre du programme du Front de Gauche « L’Humain d’abord ».