Romain grau : « Milles fois OUI je suis catalan et je suis fier de cette identité »

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Roamin Grau, député de la première circonscription, nous communique avec prière d’insérer :

« OUI je suis né en Pays Catalan à Villemolaque,
OUI ma langue maternelle est le catalan, langue que je continue à parler,
OUI alors qu’une carrière parisienne m’ouvrait les bras j’ai préféré revenir dans mon Pays pour y travailler et y éduquer mes enfants,
OUI Carles Puigdemont, le Président de la Generalitat, est mon ami,
OUI j’ai des attaches sentimentales avec la Catalogne Sud,
OUI j’ai profondément été choqué par la violence faite sur le peuple catalan dimanche dernier,
OUI j’ai des grandes ambitions pour mon territoire et ses habitants, celles de les sortir de ce marasme économique,
OUI je soutiens la création d’un office public de la langue catalane,
OUI je suis pour la liberté d’enseigner le catalan pour ceux qui le souhaitent,
….

Milles fois OUI je suis catalan et je suis fier de cette identité transmise par mes parents et mes grands parents.
J’ai en effet passé un accord électoral, je dirais plus une feuille de route avec Unitat Catalane, avec qui j’ai eu l’occasion de travailler depuis de très nombreuses années. Cet accord est conforme à ma volonté d’élu, celle de travailler pour toutes et tous dans l’intérêt de nos territoires et de nos populations.

Mais reprenons le contenu, avec un peu de hauteur, et pas sous le prisme des évènements de Catalogne Sud. Restons dignes, ces évènements sont beaucoup plus importants que les chicayas de ceux qui essaient d’instrumentaliser ces évènements à leurs fin personnelle.
OUI j’ai signé cet accord pour: « se questionner sur un nouveau statut particulier de la Catalogne Nord, sur le nom du département, sur les questions fiscales ». Je ne fais là que reprendre précisément les termes mentionnés sur cet accord.
OUI je souhaite en tant que politique participer à ce débat, mais entamer un débat ne veut pas dire que l’on approuve. Car pour moi la priorité est d’abord que notre territoire redevienne riche et prospère. Cette richesse et cette prospérité, cette confiance en notre économie en nos capacités ne se décrètera pas sur un slogan ou la couleur d’un drapeau, mais bien sur la volonté des femmes et des hommes de ce territoire de trouver ensemble des solutions.
OUI je pense que notre territoire a besoin d’une marque. Marque qui ne se doit pas d’être qu’identitaire, mais une marque qui nous permette de faire veir à nous des touristes, des acteurs économiques. Cette marque devra se percevoir dans notre quotidien, comme avec le Pays Basque, qui n’a pas besoin d’être écrit sur les panneaux signalétiques, sur des papiers entête pour que tout un chacun sache qu’il est au pays Basque.
OUI les questions fiscales sont essentielles pour notre territoire. Territoire frontalier qui subit une grande concurrence venant du sud. Il suffit de demander aux acteurs économiques, bâtiment, agriculteur, buraliste, … pour s’en apercevoir.
OUI je considère que refuser de ce poser ces questions, de se mettre autour d’une table, de ne as fermer des portes par autosuffisance nous permettra demain de trouver les solutions qui nous permettrons ensemble de faire progresser notre département.

Donc n’en déplaise à certain OUI je suis catalan et élu de la République Française. Par ailleurs, et enfin, n’en déplaise aussi à quelques uns, je suis Français et Républicain jusqu’au bout des doigts sans avoir de leçon à recevoir en cette matière. Serviteur de l’Etat et de la République, je me suis inscrit dans cette lignée comme la plupart des Roussillonnais depuis des siècles.

Pour finir, je pense que nous devons travailler dans ce département avant de se perdre dans des débats pichrocholins qui ne trompent personne : Hier, l’Occitane allait nous asservir pour les uns, aujourd’hui, la Catalogne nous contaminerai dans ses élans indépendantistes. Méfions nous des excès qui ne sont que les reflets de désirs de manipulation : nous faire oublier notre mal développement. Nous ne sommes pas en Espagne. Ici, l’indépendance n’est même pas une question. En revanche, travailler à notre développement économique doit être notre priorité. Pour cela, je travaille avec toutes les bonnes volontés. Je veux travailler en rassemblant et en m’intéressant au fond. »