Rentrée scolaire dans les PO : élèves, apprentis, écoles, établissements… tous les chiffres

A l’occasion de la rentrée scolaire, l’Académie de Montpellier – Qui regroupe toujours les départements de l’Aude (11), du Gard (30), de l’Hérault (34), de la Lozère (48) et des Pyrénées-Orientales (66) – vient de publier la carte d’identité scolaire du territoire. Il s’agit-là d’un document particulièrement intéressant qui, sous divers aspects, en dit long sur le dynamisme ou à contrario le vieillissement des effectifs en Languedoc-Roussillon.

Ainsi, si deux départements se hissent en haut du tableau, l’Hérault (1 157 000 habitants) et le Gard (741 000 hab.), force est de constater qu’au fil des rentrées scolaires les P-O (479 000 hab.) rejoignent plutôt les départements ruraux que sont l’Aude (366 000 hab.) et la Lozère (75 000 hab.). La raison ? Le vieillissement de la population dans les P-O, comme ailleurs d’ailleurs, mais surtout l’afflux grandissant de seniors dans le contingent annuel des nouveaux habitants, sous le soleil du Roussillon.

Vieillissement de la population scolaire sous le soleil du Roussillon

A l’évidence, en Languedoc-Roussillon, seuls deux département, l’Hérault et le Gard, donnent un coup de jeune au territoire ! Un résultat si élevé qu’il permet tout de même à la région de s’asseoir au-dessus de la moyenne nationale (DOM-TOM compris) s’agissant de l’évolution des effectifs dans le 1er degré au cours des dix dernières années.

Le vieillissement de la population scolaire dans les P-O est particulièrement visible au niveau des élèves recensés dans les écoles du 1er degré – pré-élémentaire, élémentaire et primaire – où l’on compte 43 800 élèves, soit 9% de la population départementale, même pourcentage que dans l’Aude (avec 33 003 élèves) et à peine au-dessus de la Lozère, 6 525 élèves, soit approximativement 8,70% de sa population… Quand l’Hérault et le Gard tutoient les 10%. Tous ces chiffres concernent l’ensemble des écoles, du public et du privé, sous contrat et hors contrat.

Moins d’écoles dans les P-O que… dans le département de l’Aude !

A propos des écoles (maternelles, élémentaires et primaires), il n’y en aurait plus que 310 dans les P-O, contre 369 dans l’Aude, 107 en Lozère… 590 dans le Gard et 702 dans l’Hérault. Mais ces statistiques masquent peut-être un maillage du territoire, qui ferait par exemple qu’il y aurait beaucoup moins d’écoles dans les P-O que dans l’Aude, mais avec des effectifs plus importants dans les écoles des P-O ? La carte d’identité scolaire de l’Académie de Montpellier ne permet pas hélas d’analyser une tel contexte.

Au niveau du nombre de collèges et de lycées (enseignement général et professionnel, public et privé confondus), on retrouve cette même situation, à savoir l’Aude et les P-O dans le même panier : 58 établissements pour l’Aude et 63 pour les P-O, alors que ce dernier département compte 113 000 habitants de plus (soit pratiquement une ville comme Perpignan). Côté élèves dans le 2nd degré : 27 692 dans l’Aude, 37 951 dans les P-O… 61 421 dans le Gard et 92 109 dans l’Hérault.

Constat identique au niveau des apprentis. Ils sont 15 700 recensés dans l’Académie de Montpellier, se répartissant ainsi : 7 651 dans l’Hérault, 3 495 dans le Gard, 2 282 dans les P-O, 1 951 dans l’Aude et 355 en Lozère. L’Aude compte 2 Cfa (3 dans les P-O), 3 antennes de Cfa (contre 1 seule dans les P-O) ; 3 lycées et assimilés dans l’Aude pour accueillir des apprentis (contre 2 dans les P-O).

Ces données issues de la carte d’identité de l’Académie de Montpellier, publiée à l’occasion de la rentrée scolaire 2019/ 20, sont non seulement très intéressantes mais surtout précieuses car elles permettent une visibilité sur l’avenir démographique dans chacun des départements du Languedoc-Roussillon. Elle donne des signaux forts dont devraient s’inspirer les collectivités locales et territoriales pour envisager le futur de leurs habitants.

Pour ce qui est des P-O, l’un des départements de France parmi les plus attractifs au niveau du solde migratoire annuel des populations, l’affaire est entendue !

C’est du côté de l’accueil et de l’installation des seniors que tout reste à faire, et la première des conséquences se situe au niveau de la carte sanitaire : des pans entiers du territoire manquent de structures médicales, c’est notamment le cas et criant en Cerdagne-Capcir-Conflent, sur la Côte Vermeille, dans les Albères et en Vallespir également. Pour certains spécialistes (ophtalmologistes, dermatologues, cardiologues…) l’attente pour un simple rendez-vous peut être d’un semestre, voire d’un an !

Dans de nombreux autres secteurs (Ephad…), les seniors résidant dans les P-O ne sont pas mieux lotis.

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