Réforme constitutionnelle : le vote de Carole Delga, présidente de région

Carole Delga, présidente de région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Carole Delga, présidente de région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

Ci-après un communiqué de presse des trois élus régionaux du Parti de Gauche et de l’élu de la Nouvelle Gauche Socialiste, Muriel Ressiguier, Jean-Christophe Sellin, Guilhem Serieys, Liem Hoang Ngoc, Conseiller régionaux, membres de délégation Parti de Gauche/ Nouvelle Gauche Socialiste, Groupe Nouveau Monde En Commun, concernant le vote de la présidente de région et député Carole Delga sur la réforme constitutionnelle :

– « La Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées est associée, contre son gré, à la réforme constitutionnelle qui porte gravement atteinte à notre espace républicain.

Mme Delga, à la fois présidente régionale et députée de la Haute-Garonne, a donc voté ce texte dangereux et liberticide qui inscrit l’état d’urgence dans le marbre et ouvre la voie à la déchéance de la nationalité, mesure totalement étrangère à la lutte contre le terrorisme.

C’est un comble.

Pire, un simple délit (outrage par exemple) peut ouvrir la voie à déchéance si cette mesure est utilisée dans une autre situation politique avec de mauvaises intentions, contre le mouvement social par exemple.

Avant cela, François Hollande avait repris un thème du FN en montrant du doigt 3,6 millions de bi-nationaux en accréditant l’idée qu’ils ne seraient pas des Français comme les autres.

Cette situation permet de bien illustrer le refus des élus du Parti de Gauche et de la Nouvelle Gauche Socialiste de voter dans l’hémicycle pour Carole Delga pour présider l’institution régionale le 4 janvier dernier au nom de l’éthique et de la cohérence.

On ne cumule pas les mandats quand on est députée et présidente de Région ; la fonction régionale est suffisamment lourde comme cela. De plus, on ne mélange pas le pouvoir législatif et exécutif au risque de brouiller les messages et de nationaliser les débats avec un gouvernement qui mène une politique de plus en plus dangereuse.

Plus que jamais, nous appelons à l’action face à la résignation, pour résister et reconstruire une perspective politique de progrès. »