RCP 66 : « Sortir des pesticides, des herbicides et des OGM »

RCP 66 :

Le RCP 66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales), en partenariat avec le groupe d’action de La France Insoumise de Saint-Fenouillet a organisé vendredi 16 novembre 2018 des Assises départementales de l’agriculture. Comme prévu, le RCP 66 rendra publics ses constats, ses orientations et ses propositions par l’intermédiaire de communiqués de presse au cours des prochains mois. Ils sont le fruit de la richesse des débats et des échanges. Carole Gohier et Francis Carmona, porte-parole du RCP 66, nous communiquent à ce sujet, sous le titre « Sortir des pesticides, des herbicides et des OGM », avec prière d’insérer :

« Le RCP 66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales) estime urgente une prise de conscience collective sur le danger de la chimie dans l’agriculture. C’est ainsi que les rivières et lacs des Pyrénées-Orientales révèleraient, entres autres pesticides, la présence non négligeable de l’herbicide honni, le glyphosate.

Ce mode d’agriculture productiviste entraîne des effets dévastateurs : effondrement de la biodiversité, pollution de l’air, de l’eau et des sols, accentuation du changement climatique. Cette agriculture est voulue par les lobbies agro-industriels dans leur recherche compulsive de profits sans limites. Ils ne se préoccupent pas des petits paysans dont les revenus se situent sous le seuil de pauvreté.

C’est aussi une question de santé publique, avec les conséquences sur l’alimentation, l’explosion des cancers et des troubles neurologiques. A cela s’ajoutent les coûts cachés de l’usage des pesticides : dépollution des eaux de captage au coût pharamineux estimé à entre 260 et 360 millions d’euros par an, dépenses sanitaires annuelles de l’Union Européenne dues à l’exposition humaine aux pesticides évaluées à 120 milliards d’euros pour les organophosphorés et organochlorés, à 157 milliards pour une petite partie des perturbateurs endocriniens.

C’est également une question de géopolitique. L’hypocrisie est à son comble quand des pesticides interdits d’utilisation en Europe sont pourtant fabriqués pour être destinés à des pays du Sud dont les cultures vivrières sont réduites par les effets des traités de libre-échange.

Pourtant, des alternatives existent. Sortir des pesticides, c’est sortir des traités de libre-échange, c’est interdire les OGM, c’est relocaliser la production, c’est retrouver notre autosuffisance alimentaire. Sortir des pesticides, c’est mettre en place un aménagement écologique et social du territoire, c’est préférer la règle verte (ne pas prendre à la nature plus qu’elle ne peut reconstituer) à la règle d’or (celle du profit maximal par tous les moyens) prônée par la Commission européenne.

L’agriculture paysanne qui remet la juste rémunération du travail et la biodiversité au cœur de la production est la première alternative aux pesticides. Elle ne peut s’accommoder d’un système agricole productiviste s’appuyant sur l’utilisation des pesticides, des herbicides et autres OGM. »

RCP 66 : "Sortir des pesticides, des herbicides et des OGM"

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