La race « Albéra » reconnue bientôt par le parlement Européen ?

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Le sous préfet entouré à gauche des élus, à droite des intervenants

Élaborée en partenariat avec Pays Pyrénées Méditerranée, la première étape pour la reconnaissance de la race « Albéra » a été le dépôt du dossier Poctefa-AlbéraPastur en décembre 2016 pour validation fin 2017 et mise en place début 2018. Étaient présents de nombreux éleveurs, les services de l’état et les responsables et chercheurs concernés par la gestion pastorale, le Pays Pyrénées-Méditerranée, élus et partenaires.

Jeudi, à la Jonquera a eu lieu une concertation pour établir un bilan d’étape
A cause de l’errance des vaches non identifiées dans le massif des Albères et grâce à détermination du sous-préfet Gilles Giuliani, le comité de pilotage transfrontalier du Pays Pyrénées Méditerranée a été constitué. Autre que l’éradication de ces troupeaux, il s’agissait de dégager plusieurs axes de réflexions afin faire reconnaître cette race bovine et d’imaginer un débouché économique.

Le projet porte un nom
C’est ainsi qu’est né le projet « Albéra Pastur » composé de 13 groupes de professionnels issus des deux côtés de la frontière, en partenaires directement immergés dans l’agro pastoralisme. Chaque groupe possède des compétences particulières et travaille dans son domaine de prédilection. Ces travaux mis en commun permettront « d’organiser les ressources durables autour de la race bovine Albéra et d’en dégager des perspectives économiques favorables aux éleveurs » souligne Gilles Giuliani sous préfet.

Une stratégie durable pour un débouché économique, une organisation des pâturages pour gérer les ressources, une attractivité financière pour de jeunes éleveurs et, en finalité la pérennité du concept ont été les thèmes retenus.

Et aussi…
Il a été indiqué par des éleveurs que ces animaux constituent un débroussaillement efficace et sans nuisances, une barrière coupe-feu naturelle contre les incendies de massifs et, en plus, la pérennité cette race endémique.

L’occasion aussi de rencontrer des partenaires qui ont jeté ces bases pour valoriser la race et ses dérivés : Vendre en circuit court et local, partager l’espace, créer un plan de gestion pastorale, bloquer des terres pour les ensemencer, communiquer sur les caractéristiques de cette viande savoureuse « contenant de bons composants en oméga 6 et 3 » précise Maria Angels de l’Inra.

Un concept innovant pour mettre en valeur une race, la gestion durable d’un massif pour contribuer à faire de ce secteur pastoral un moteur de croissance dédié à une économie transfrontalière.

*Poctefa est l’acronyme de Programme opérationnel de coopération territoriale France-Espagne-Andorre, dont l’autorité de gestion est la Communauté de travail des Pyrénées.