Question de Louis Aliot au gouvernement en séance publique à l’Assemblée nationale

Ci-dessous la retranscription de la question de Louis Aliot au gouvernement en séance publique à l’Assemblée nationale ce mardi 21 juillet 2020.

« La France est le théâtre d’une ultraviolence quotidienne désormais endémique. Ces dernières années, vous avez multiplié les Grenelle, les « plans Marshall » et autre Ségur sans jamais prendre la mesure réelle du chantier majeur de l’insécurité, de l’incivilité, ou pour le dire plus crûment de l’ensauvagement de nos rues.

Perpignan, ville que vous connaissez bien, n’est d’ailleurs pas épargnée par cette situation. Nous avons besoin de policiers certes, mais aussi de moyens et d’un soutien indéfectible de l’Etat.

Nous ne vous demandons pas de vous lancer dans un concours Lépine de la meilleure idée, ou d’une énième promesse. Les français attendent du concret.

Après l’épisode honteux des tchétchènes de Dijon, trop de scènes violence hors normes filtrent sur les réseaux sociaux. Avec des dérives graves comme à Saint-Ouen oui les habitants, face à la carence de l’Etat, sont obligés de négocier avec les voyous pour acheter une tranquillité bien précaire.

Plus récemment encore, les cas de Philippe Monguillot, Mélanie Lemée ou du jeune Thomas à Sarcelles ont légitimement ému nos compatriotes. Ils ne sont pas des lignes statistiques mais les victimes d’un terrorisme du quotidien qu’il faut nommer comme il se doit !

Un terrorisme du quotidien auquel sont confrontés tous ceux qui tiennent l’Etat à bout de bras ; pompiers, policiers, soignants ou enseignants. Monsieur le premier ministre, la vraie guerre doit être menée contre ces voyous.

Certains quartiers sont littéralement gangrénés par un trafic de drogue tentaculaire qui fait des victimes directes et des victimes collatérales, enrichissant quelques caïds enhardis par un sentiment d’impunité inadmissible dans la République française et dans un Etat de droit de manière plus générale.

La sécurité est essentielle pour que la France retrouve le chemin de la prospérité. Ce n’est pas un sujet de droite ou de gauche : c’est un sujet de bon sens qui concerne l’écrasante majorité de nos concitoyens. Ils sont depuis trop longtemps les otages des voyous et des trafics, surtout dans les quartiers les plus populaires qui paient la double peine entre les mal nommés « rodéos » motorisés, les drogues, les émeutes, les feux d’artifice et les violences quotidiennes.

Vous êtes allés à La Courneuve pour rappeler les fondamentaux de l’Ordre public prospectif, depuis trop longtemps mis à mal. Quelles sont vos intentions réelles et quels moyens êtes vous prêts à mettre en place pour mener cette guerre. »