Pyrénées-Orientales/ Contraintes sanitaires : les instances économiques entrent en résistance

Perpignan centre ville

Jusqu’à présent restées sous le silence et l’obéissance face à la pression du gouvernement et des médias pour imposer des contraintes sanitaires discutables, les acteurs économiques et politiques des Pyrénées-Orientales ont fait les sacrifices nécessaires pour respecter les mesures.

Mais une goute a fait déborder le vase, celle du deux poids deux mesures. L’incohérence du fait de laisser ouvert les grandes surfaces où la teneur en virus au m3 est sûrement la plus concentrée de tout les espaces fermées, face à la fermeture du « petit » commerce.

Cette fois, les responsables locaux de l’économie et les élus de la république attirent l’attention du préfet sur l’inégalité de traitement entre les GMS (grandes surfaces spécialisées) et le commerce de proximité dans une lettre adressée a Etienne Stoskopf, Préfet des Pyrénées-Orientales :

Perpignan, le 31 Octobre 2020
Monsieur Etienne STOSKOPF
Préfet des P.O. Quai Sadi Carnot
PERPIGNAN

Monsieur le Préfet,

Réunis ce matin dans les locaux de la CCI des Pyrénées-Orientales, le Président de la Communauté Urbaine de Perpignan, le Président de la CCI 66, de l’AMF66, de la CPME 66, de l’UPE66, les Maires de Perpignan, Pia, Canet en Roussillon, Le Barcarès, Rivesaltes, Toulouges et le syndicat des Marchés de France conscients de la situation sanitaire du pays, attirent cependant votre attention sur l’inégalité de traitement entre les grandes surfaces et les commerces de proximité dans l’application des mesures d’urgences prises par le gouvernement pour faire face l’épidémie de COVID.

En effet, le décret 2020-1310 du 29 octobre 2020 liste notamment les commerces autorisés à ouvrir. Si un certain nombre de commerces de produits « non essentiels » ne peuvent plus recevoir de public, les grandes surfaces généralistes, les hypermarchés en particulier, peuvent commercialiser l’ensemble des produits qu’elles proposent habituellement à la vente.

Aussi nous vous demandons :
• Dans un premier temps et à titre conservatoire, de prendre un arrêté interdisant aux grandes surfaces de commercialiser des produits autres que ceux définis comme essentiels,
• Dans un second temps, de bien vouloir remonter au gouvernement, notre souhait unanime, d’élargir l’autorisation d’ouverture, dans le plus strict respect des mesures sanitaires en vigueur et des obligations liées au confinement, à un plus grand nombre de commerces de proximité.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de notre haute considération.