Prison de Perpignan : Les drones livrent sur un plateau les détenus

Les drones livrent sur un plateau les détenus à la prison de Perpignan

Dans la nuit de dimanche à lundi 03 juillet, un drone a survolé le ciel de la prison de Perpignan pour livrer à « domicile » le pensionnaire d’une cellule sur le Quartier Mineur.

Vers 23h00, un agent a clairement entendu un drone passer dans l’espace aérien au dessus de l’enceinte pénitentiaire catalane. Vers 03h00, un brouhaha provenant de détenus de la Maison d’Arrêt s’est fait entendre. L’agent en faction à un mirador à clairement vu aux jumelles un colis emballé dans un film plastique noir se promener le long de la façade de la Maison d’Arrêt.

Le syndicat FO Justice demande expressément le déploiement des brouillards. « Aujourd’hui, nous retrouvons lors des fouilles, drogues, lames de scie… demain ce sera quoi ? Arme, explo! La sécurité des personnels, des détenus est mise à mal. Il faut palier immédiatement à cette défiance » Frédéric Jenot pour FO Justice Toulouse.

Lundi, la fouille a permis de mettre en lumière la découverte d’un iPhone, d’un chargeur, d’une paire d’oreillette. En quelque sorte le kit phone complet mais pire, les recherches ont permis de trouver deux lames de scie. Une permettant de scier du bois et l’autre du métal. FO Justice a depuis des années alerté les autorités ainsi que l’Administration que l’arrivée des drones étaient la nouvelle forme de livraison de produits illicites. Le syndicat rappelle qu’il y a peu de temps, de grandes quantités de drogues ( cocaïne et dérivés ) sont arrivées par les airs.

FO Justice se réjouit d’avoir été entendu car l’établissement Pénitentiaire de Perpignan a été retenu site pilote pour déployer un dispositif de brouillard de nouvelle génération qui permettront de parasiter les fréquences des machines afin de les rendre inertes.

FO Justice déplore tout de même la lenteur de l’Administration.

« C‘est toujours le jeu du chat et de la souris mais malheureusement, nous devons nous adapter aux innovations et du coup nous avons  toujours un temps de retard « . « Les drones touchent de nombreuses structures pénitentiaires sur l’Occitanie ». déplore Frédéric Jenot secrétaire interrégional UISP FO Justice de Toulouse.