Pierre Assémat s’expose à la galerie des hospices de Canet-en-Roussillon

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Pierre Assémat expose du 21 janvier au 5 mars à la galerie des Hopsices de Canet-en-Roussillon. Les œuvres de Pierre Assémat portent sur le monde un regard grinçant. Il affectionne particulièrement le thème de la mythologie carnavalesque qui associe l’humain et l’animal dans une même pantomime. L’univers pictural de cet artiste est émaillé de démons familiers.

« Chez moi, explique le peintre, ce sont les hommes qui grimacent, pas les singes. » Pour mieux explorer et fustiger les rites quotidiens de notre société, ses tableaux allient des contrechamps lumineux, des ombres portées fixées en négatif. Le peintre propose plusieurs hypothèses de lecture en instaurant des airs de fête populaire, une imagerie fantasque et drolatique, souvent truculente et irrévérencieuse. Entre la moquerie, la gravité et une certaine cruauté dans la dérision, on ressent le bonheur de peindre.

Jacques Vicens est issu d’une famille catalane mais est né à Marseille. Il suit ses études à Strasbourg où il obtient un Doctorat d’Etat ès Sciences. Ancien Directeur de recherche au CNRS à la retraite, il se consacre aujourd’hui à la peinture. Il travaille des supports très variés et utilise toutes les techniques. Son style est multiple selon les sujets choisis et il est à l’aise avec l’abstrait comme le figuratif. Les séries de toiles présentées à la Galerie des Hospices sont un hommage au polar. Inspiré par des couvertures de vieux romans d’espionnage, par les bandes dessinées de détectives et par les affiches de films de gangsters des années 50-60, Jacques Vicens créé des œuvres comme des affiches de cinéma qui suscitent l’intérêt du visiteur et montrent une histoire à imaginer.

Sa peinture transpire l’ambiance du roman noir : scènes de crime, peur, violence, guerre froide, mort latente. Pour ce faire, il utilise des couleurs sombres : noir, blanc, gris parfois accompagnées de marron foncé et de rouge sombre. Le gris devient le fond, le noir dessine les silhouettes et le blanc donne un certain mouvement. La technique de peinture fait penser à la bande dessinée, aux réalisations contemporaines du Street Art avec une peinture vigoureuse, gestuelle dans un expressionnisme qui accroche le regard et nos sens. Tout l’espace d’exposition sera aménagé dans l’ambiance du polar avec des magazines et journaux d’époque.

Pierre ASSEMAT est entré en peinture comme on entre en religion, c’est à dire pour vivre totalement sa Foi en cet art qui existe depuis l’homme des cavernes, depuis le jour où celui-ci a trempé sa main dans l’argile pour l’apposer sur la paroi du rocher et créer ainsi le premier geste plastique. En 1985, premier séjour à Paris, ASSEMAT fréquente la Grande Chaumière et l’Académie Libre de Montparnasse—gouaches sur le thème « Paris ». Ensuite voyages en Afrique et visites des grands musées d’Europe, en Italie particulièrement. Longue période de travail sur le paysage, influencée par Cézanne.

En 1970, arrêt du Paysage, début des Foules anonymes, puis ASSEMAT va extraire de ces foules des « identités remarquables » par série, à l’huile et à la gouache. Débutent en 1975 les confrontations, face-à-face entre humains et animaux, réunions insolites, témoignages d’humanité et de tendresse à travers l’intense chant de la couleur qui exalte et donne la vie. Si l’intensité des émotions relève de l’Expressionnisme, la couleur est finement et longuement travaillée, à l’appui d’un dessin fidèle dans le respect de l’essentiel. Ces dernières années le peintre a travaillé sur des thèmes à consonance historique, comme Le chemin de Compostelle et La mythologie grecque, après les séries sur Les singes, Les miroirs, Les portraits imaginaires, Les musiciens, et Les noctambules

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