PG66 : « Louée soit la crise sanitaire pour les pesticides ! »

Catherine David

Le Parti de Gauche 66 dénonce vigoureusement le communiqué de presse gouvernemental du 11 mai 2020, annonçant l’accord d’un soutien exceptionnel (30 millions d’euros) destiné à accompagner les agriculteurs, notamment la viticulture pour notre département, mais aussi les productions fruits et légumes dans tout l’hexagone. Cette mesure cible l’investissement dans du matériel permettant de limiter les distances de traitement par des pesticides près des zones d’habitations. Catherine David et Mickaël Idrac, co-secrétaires départementaux du PG66, nous communiquent en outre avec prière d’insérer :

« Rappelons, dans le cadre de la loi Egalim, la mise en place d’un décret le 27 décembre 2019 stipulant les distances (zone de non traitement) à respecter (3m, 5m, 10m et 20m) selon la dangerosité des produits, pour assurer la « protection des riverains » lors des traitements.

L’art de détourner la loi … au mépris de la santé des riverains et de l’urgence climatique

Las… C’était sans compter l’offensive des lobbys des pesticides toujours prêts à contourner les contraintes avec l’aval de la Fnsea et du manque de courage des politiques. C’est ainsi qu’en février le ministre de l’agriculture propose aux chambres d’agriculture d’établir une charte de bonnes pratiques permettant de déroger et réduire ces distances d’épandage. Précisons que la dite charte est réalisée dans l’entre soi confiné des bureaux des chambres d’agriculture dont la plupart sont tenues par la Fnsea… Exit les autres syndicats, exit les riverains, exit les associations…

Raisons invoquées pour se soustraire à la loi : la crise sanitaire ! Les accros du libre échange n’ont pu exporter, les frontières étant fermées ! En clair, pour éponger les méventes il va falloir surproduire en surtraitant… Fermez vos fenêtres braves gens et restez confinés ! Et le ministère de déclarer : « Avec ces aides, nous accompagnons l’agriculture dans la transition vers l’agroécologie ». Audacieux le sieur Didier Guillaume !

L’instrumentalisation de la crise sanitaire se fait à tous les étages et dans tous les secteurs économiques et se résume à « Après moi, le déluge ! ». Rompre avec ce vieux monde est un impératif incontournable. En cela, seul le Parti de gauche porte un projet de société au service du progrès humain. Ce projet, l’écosocialisme, dont le PG a lancé les assises internationales de l’écosocialisme, doit passer par la révolution citoyenne et ouvrir à un nouveau paradigme par la planification écologique, sociale et démocratique au service des besoins humains et non de la finance. »