Perpignan / Polémique à VISA : La ministre de la Culture boudée par la gauche

Les élus socialistes des P-O ont refusé d'accompagner Aurélie Filippetti lors de sa visite des expos

Les élus socialistes des P-O ont refusé d'accompagner Aurélie Filippetti lors de sa visite des expos

Les élus socialistes des P-O ont refusé d’accompagner Aurélie Filippetti lors de sa visite des expos.

Issue pourtant d’un gouvernement socialiste, Aurélie Filippetti (PS), ministre de la Culture et de la Communication de Jean-Marc Ayrault (PS), n’aura pas croisé un seul élu socialiste des Pyrénées-Orientales, lors de sa venue le vendredi 7 septembre dernier, à Perpignan, dans le cadre du Festival international du photojournalisme, VISA pour l’Image.

Accueillie par le directeur du festival, Jean-François Leroy, c’est, politiquement s’entend, encadrée par des élus de l’UMP’66 – le sénateur François Calvet, le député Fernand Siré, ou encore la députée européenne Marie-Thérèse Sanchez-Schmid – emmenés par le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol (UMP), que la ministre aura visité la 25ème édition de VISA pour l’Image.

C’est Christian Bourquin (PS), sénateur des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon, qui a lancé la cavalerie socialiste catalane contre Aurélie Filippetti, lui reprochant « de ne pas avoir été à la hauteur des enjeux culturels du département des P-O, en refusant de venir dans l’ancien Camp de Rivesaltes, un lieu de Mémoire que nous essayons de réhabiliter autour d’un vaste projet architectural culturel et naturellement historique (…). Elle aurait pu rester une heure à VISA, une heure à Rivesaltes et une heure au Lycée Lurçat dans lequel nous avons injecté au total 40 millions d’euros pour en faire un établissement exemplaire, unique, au niveau national, puisque dispensant dans un même lieu un enseignement général, professionnel et technique, entre autres ! Au lieu de cela, Aurélie Filippetti a préféré les paillettes (…) ».

Sur son blog, Christian Bourquin n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il tacle violemment la ministre de la Culture et de la Communication : « Par son absence à Rivesaltes et à Lurçat », peut-on y lire, « Mme Filippetti a une nouvelle fois montré l’idée aussi étonnante que pitoyable qu’elle se faisait de la fonction qui lui a été confiée (…). Mme Filippetti est à elle seule une catastrophe ambulante de la politique ».

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Pour Me Olivier Amiel (MRC), conseiller municipal d’opposition de Perpignan, « M. Bourquin a voulu régler ses comptes avec la ministre de la Culture à propos du différend qui les oppose concernant la direction de l’Opéra de Montpellier (…). Le prétexte de la visite du Camp de Rivesaltes est un différend inventé de toutes pièces. Cela ne tient pas la route ! (…) ».

S’il en est un en revanche qui tire son épingle du jeu, c’est bien le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, qui se félicite de cette visite ministérielle. Il n’a d’ailleurs pas hésité à le dire et à s’en vanter dans tous les média locaux : « J’ai accompagné Mme Filippetti qui a souhaité visiter l’exposition à l’église des Dominicains présentée et commentée par Don McCullin (…). Pendant ces deux heures passées, Mme Filippetti a pu apprécier le travail des photoreporters ainsi que la qualité des bâtiments restaurés abritant VISA pour l’Image (…) ».