Perpignan : Olivier Amiel devant les journalistes en plein quartier Saint-Jacques

Olivier Amiel s’est rendu ce matin dans le quartier Saint-Jacques de Perpignan pour une conférence de presse. Il nous communique sous le titre « Répondre à l’urgence humaine et urbaine à St Jacques malgré les intimidations » avec prière d’insérer.

« Malgré la tentative inacceptable d’intimidation par des perturbateurs politisés, je me suis rendu ce matin sur la place du Puig afin de m’exprimer au sujet de l’urgence humaine et urbaine dans le quartier Saint Jacques à Perpignan. 

En octobre 2006, dans un immeuble de l’îlot du Puig, treize enfants qui étaient avec leur animateur dans un centre social sont évacués in extremis avant l’effondrement de l’immeuble. Deux personnes se retrouvent sous les décombres, et une d’entre elles décède des suites de ses blessures. 

Cet îlot était depuis inhabité et inhabitable. 

Il était voué à la démolition afin de reconstruire des logements sûrs et sains pour la population du quartier. 

Mais le chantier de démolition/reconstruction a été interrompu après une manifestation d’opposants politiques en juillet 2018… 

Depuis, je suis pour certaines personnes le « méchant » qui veut démolir le quartier et qui veut chasser la population. 

Alors que je suis candidat à l’élection municipale ce dossier mérite qu’on rappelle quelques vérités sur une affaire marquée par la manipulation politicienne, le manque de courage et le clientélisme. 

Le vendredi 27 juillet, quelques personnes font bloquer le chantier.

Une réunion en Préfecture est prévue le lundi 30 juillet. Le Préfet et le Maire me confirment le matin même qu’ils ne céderont pas, que le chantier reprendra dans l’intérêt de tous. 

Mais ce que nous ne savions pas, c’est qu’un député (un élu de la Nation !), Romain Grau, a organisé une réunion avec quelques opposants pendant le week-end au cours de laquelle il dit exactement (la Presse a diffusé un enregistrement) que le Préfet ne pourra stopper le chantier que s’il y a une raison d’ordre public, et donc qu’il faut « leur faire peur, leur mettre la pression ». C’est ainsi qu’une centaine de jeunes ont manifesté jusqu’à l’intérieur de la Préfecture aux cris de « on va tout brûler ! » « Perpignan à sang ! » faisant reculer le Préfet et le Maire à propos de ce chantier. 

Qui est le méchant ? Moi qui ai obtenu plus de cent millions d’euros d’investissements publics dans ce quartier quand j’étais adjoint au maire au renouvellement urbain ou ceux qui ont empêché par exemple la construction de ces 29 logements sur site destinés à la population du quartier et que nous aurions aujourd’hui si on m’avait écouté et si les pouvoirs publics n’avaient pas cédé face au mensonge et à la manipulation politique. 

Qui est le « méchant » ? Moi ou les cyniques qui ont empêché la construction de logements alors qu’ils ne vivent pas dans le quartier et qu’ils préfèrent que la population continue à vivre dans des immeubles insalubres qui menacent de s’effondrer comme à Marseille ? 

Qui c’est le « méchant » ? Moi ou ceux qui ont donné des emplois à l’Office HLM pour acheter les leaders du blocage qui ont trouvé leur intérêt personnel au détriment de l’intérêt général.

Pour le quartier Saint Jacques qui connaît des difficultés économiques et sociales hors-norme : 70% de chômage (plus de 90% chez les 16-25 ans), 60% vivant sous le seuil de pauvreté, trafics de drogues, déscolarisation… Il est temps de dire Stop aux manipulations politiciennes et électorales ! Stop au manque de courage ! Stop au clientélisme !

Il faut le retour du droit commun dans ce quartier en matière de sécurité et de tranquillité publique (le plus important point de trafic de drogue de la ville se trouve sous le commissariat de police nationale place Cassanyes… On dénombre 18 bars et épiceries clandestins…). 

Il faut continuer le renouvellement urbain afin de proposer des logements sûrs pour les habitants du quartier (le programme NPNRU prévoyait du logement sur site contrairement au mensonge de certains).

Il faut une politique en faveur de l’emploi en développant l’économie sociale et solidaire et de scolarisation des enfants.. 

Les premières victimes du jeu malsain de certains politiques sont ceux qui vivent ici. Fini l’irresponsabilité criminelle. Il faut sauver ce quartier et rendre la fierté à ses habitants.«