D’une participation pour s’amuser au concours «Faites de la science»… Neuf lycéens de Terminale S du Lycée Arago se sont mués en inventeurs d’un procédé novateur de prévention des feux de forêts. Rencontre d’Arielle, Pierre, Corentin, Nicolas, Hugo.
Forêts épargnées, vies sauvées
Pour accroître leur parts d’audience ou booster ventes de journaux ou magazines, les médias se repaissent des faits divers, de catastrophes… Qui aurait oublié les terribles feux qui ont dévasté la région du Perthus, de la Jonquera ? Certains se souviendront encore du gigantesque incendie de Juillet 1977 où les Aspres étaient parties en fumée…
Un constat. L’idée de départ
La forêt méditerranéenne est fragile, comment la protéger ? Dans le cadre de l’atelier scientifique, animé par Stéphane Bonnaud professeur Informatique et science du numérique, un groupe de neuf élèves de Terminale S du Lycée Arago a participé au concours national «Faites de la science». Ce qui s’apparentait au départ comme un amusement de potaches s’est transformé au fil du temps en véritable challenge scientifique ! Ainsi, le groupe a inventé un astucieux système de détection automatique de départ de feu et d’intervention immédiate… Leur invention va ravir tous ceux qui luttent ou préviennent les incendies de forêts.
Un brevet déposé à l’INPI
Pierre Bories, en sa qualité de porte-parole du groupe révèle : «Nous avons conçu une maquette avec systèmes de détection, d’asperseurs automatiques, d’électro-vannes, de capteur infrarouge, de cerveau moteur, d’afficheur numérique, de panneaux solaires… Nous l’avons présentée en Avril à Montpellier au concours Faites de la science. Nous sommes arrivés second cependant le jury nous a encouragé à faire vivre notre projet.» Pierre évoque l’organisation : «Pour mener à bien notre projet, nous avons scindé le groupe en plusieurs équipes spécialisées. Chacune a pris en charge une partie de la conception du projet.» Leur invention sera aussi présentée au concours Innover du Magazine Sciences et Vie Junior. Cependant, ces jeunes ont les pieds sur terre. Conscients des risques de spoliation de leur innovation, ils ont décidé de la protéger en déposant le brevet auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété industrielle.) Par ailleurs, ils recherchent des partenaires institutionnels locaux ou des industriels pour développer à échelle réelle, sur le terrain, leur surprenante invention. Enfin, à quelques encablures des premières épreuves du Baccalauréat, souhaitons à ces jeunes plein d’allant, belle réussite !