Perpignan : Fermeture de l’école des Beaux-Arts

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Jacques Cresta (PS), député de la 1ère circonscription des P-O, conseiller régional, nommé, à l’Assemblée Nationale, au sein de la Commission spéciale chargée d’examiner le Projet de loi portant simplification de la vie des entreprises, nous communique sa réaction à la fermeture de l’école des Beaux-Arts, avec prière d’insérer :

« Comme le dénonçait depuis plusieurs jours certains médias les étudiants de première année de l’école des Beaux-Arts n’ont pas pu s’inscrire pour la rentrée 2014.

Cette nouvelle attaque contre cette vénérable école risque bien d’être la dernière et de sonner le glas de la présence d’une des meilleures écoles des Beaux-Arts de France, puisque c’est à ce titre que l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement (AERES) avait décidé de confier à cette école en partenariat avec l’Université de Perpignan un Master. Perpignan faisait alors partie des trois seuls établissements de France sur plus de 60 à accueillir cette formation. Aujourd’hui on nous indique que cette même agence la critiquerait aujourd’hui. Comme dit le proverbe « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ».

Aujourd’hui la Ville de Perpignan semble attendre la fin de la convention avec l’AERES concernant le Master et le départ à la retraite d’un certain nombre d’enseignants pour tirer le rideau.

Cette décision, si elle venait à se confirmer, marquerait l’absence de volonté de construire une politique culturelle sur notre ville. Car contrairement à ce que dit Monsieur l’Adjoint à la Culture, la ville est responsable de cet échec. Car il y avait moyens de trouver un positionnement pour cette école en s’appuyant sur un projet politique municipal autour de l’image et du photo reportage, en utilisant la dynamique de Visa, comme ce qui se fait à Arles, une promotion de l’art contemporain, créer un pôle d’enseignement artistiques sur un territoire regroupant l’Aude et les Pyrénées-Orientales, pour répondre à Nîmes et Montpellier.

Avec le départ de Jordi Vidal, avec cette annonce, on peut s’interroger sur la politique culturelle du Maire qui avait été peu prolixe durant la campagne et qui depuis son arrivée en est à son troisième directeur de la culture et ceci sans réel projet nouveau depuis ceux de Jean-Paul Alduy.

Cette volonté de fermer l’école des Beaux-Arts s’inscrit pleinement dans le paradoxe de la politique municipale :

  • On veut une scène nationale avec le théâtre de l’archipel mais on ferme une école reconnue nationalement,

  • On veut faire revenir des élèves sur le centre-ville avec l’université mais on ferme cette école avec sa centaine d’étudiants et son personnel, faisant ainsi suite au départ de l’Ecole Maso, de l’Ecole Maintenon et du Centre de Formation des Apprentis, soit plus de 500 étudiants.

  • On veut défendre le commerce du centre-ville et on autorise l’implantation de zones commerciales en périphérie,

  • On veut rendre de l’attractivité au centre-ville et malgré les promesses on refuse d’acheter le mess des Officiers,…

Pour faire une parabole sportive, Perpignan veut à tout prix avoir une équipe en élite mais sans avoir de centre de formation lui permettant de faire émerger ses propres talents. »