Perpignan : Boualem Sansal, « Se taire est une forme de suicide »

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L’écrivain algérien Boualem Sansal a présenté sa foisonnante fable orwellienne sur fond de dictature islamiste, « 2084, la fin du monde » (Grand prix du roman de l’Académie française 2015), vendredi 11 décembre 2015 dans une salle pleine à craquer de l’Hôtel Pams de Perpignan, en présence de Jean-Marc Pujol, Maire de Perpignan . Décryptage avec cet ennemi juré des despotes et des obscurantistes, invité de la saison littéraire du CML (Centre Méditerranéen de Littérature) d’André Bonet.

« Si tu parles, tu meurs. Si tu ne parles pas, tu meurs. Alors, parle et meurs », disait l’écrivain et journaliste Tahar Djaout, lauréat du Prix Méditerranée 1991, quelques jours avant d’être assassiné par les islamistes. Boualem Sansal, 66 ans, n’a pas le goût du martyre, mais se taire serait à ses yeux « une forme de suicide ». Depuis 1999 et Le Serment des barbares, où ce cadre du ministère de l’Industrie s’insurgeait contre les porteurs de ténèbres, l’homme à la queue-de-cheval n’aura cessé de livrer un combat contre les obscurantismes.
> La preuve par deux en cette rentrée 2015 avec 2084. La fin du monde, fable orwellienne et apocalyptique sur l’avènement d’une dictature religieuse, et la publication d’un Quarto (Gallimard) regroupant ses six premiers romans, du Serment à Rue Darwin.
2084. La fin du monde, de Boualem Sansal, Gallimard, 288 p.
Ses autres romans (1999-2011) ont été réunis dans un volume Gallimard, «Quarto», 1 248 p.

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