Patrick Demelenne expose à Saint-André du 31 mai au 25 juin

L’artiste-peintre Patrick Demelenne est belge d’origine,Il nous présente ses dernières créations à la Galerie de la Mairie de Saint-André du 31 mai au 25 juin 2019.

Sa série consacrée aux villes contemporaines recrée, à partir de collages et de techniques mixtes, des perspectives étonnantes. Surprise : à la première vision on reconnaît une cité foisonnante de couleurs, de lumières, de mouvements. On pourrait presqu’entendre la fureur des klaxons, la rumeur des pas de la foule pressée s’engouffrant sous la terre ou le crissement du tram qui s’éloigne sous une ligne d’étincelles. Une infinité de détails travaillés et retravaillés happent vers un point de la composition, le reste de l’image en devient plus mouvant encore. Un jeu d’allers et retours du regard s’installe. Ces mégalopoles à travers le monde, on croit les reconnaître, on s’y projette, et on en revient comme d’un vrai voyage : changé.

Une autre série grands formats, plus abstraite, distille, par le choix de typographies, de mot ou de fragments de phrases posés çà et là une réflexion sur le monde contemporain. L’interpellation, dénuée d’emphase, accroche qui veut bien l’être. L’artiste questionne sans juger.

D’autres œuvres abstraites nous plongent dans des ambiances micro-macroscopiques : chutes d’eau assourdissantes vues de haut ou intérieur d’une seule goutte, détail d’un végétal ou vue d’ensemble de la forêt… Ce qui prédomine alors, c’est le climat, l’ambiance, la sensation: le vent dans les voiles ou le frôlement de créatures sous-marines.

Le choix de certains titres en chiffres et lettres laisse l’imagination vagabonder et se fixer sur nos propres perceptions.

Parcours artistique

« Né en Belgique en 1954, le dessin et la peinture s’ est vite imposé à moi comme un moyen d’ expression extraordinaire. Primé à l’âge de 5 ans lors d’un concours national de dessin en Belgique, j’ai suivi mon chemin créatif sans relâche depuis lors. Je me suis engagé sur les traces de mon père que j’accompagnais dans les espaces naturels où il aimait poser son chevalet. J’ai ensuite fait mes premiers pas à l’Académie des Beaux-Arts de Namur (B.). Ma créativité s’est forgée dans les rencontres, elle a aussi puisé son énergie dans les drames sociaux comme la fin de la sidérurgie et les fermetures d’usines dans le bassin Lorrain. Ces évènements ont marqué un tournant dans mon parcours et mes créations portent encore leur empreinte. En 2009, j’emménage au bord de le grande bleue; des couleurs plus vives et plus intenses apparaissent alors mais le souvenir des hommes de l’acier est encore sensible dans mon travail.

Pour moi, créer, c’est cheminer avec les gens et leur vie. Les regarder, les comprendre et les écouter constituent sans doute l’une de mes principales sources d’inspiration.

Créer c’est avant tout écouter, ressentir et partager. »

Démarche artistique

Ce sont des œuvres qui accrochent, happent, secouent durablement. L’expérience de s’y plonger, comme l’artiste l’a fait pour restituer et partager son émotion, est intense.

Les couleurs, rouges puissants, jaunes profonds, bleus glacés, plus rarement des verts ou des violets, explosent dans certains dessins, sont enserrés, maîtrisés, dans d’autres. Ce sont des villes mouvantes, des mégalopoles qui en sont cent et aucune à la fois. Des mondes imaginaires, où la précision du graphisme permet à chacun d’ entreprendre son propre voyage. Le regard est engagé, on lit entre les lignes une perception lucide sur le monde qui est le nôtre, la conscience du temps qui passe,l’ univers bruyant des mégalopoles. L’abstraction des graphismes est ponctuée de lettrages énigmatiques, et de séries de chiffres qui semblent à elles seules traduire un indispensable travail mémoriel. La main humaine n’apparaît nulle part, mais elle est partout : dans ses papiers déchirés encollés, la perfection formelle des mécanismes, ces espaces travaillés à l’ encre de Chine ou à l’aquarelle cerne une masse d’informations multingues comme les strates du temps qui passe.

Riche, complexe, le travail de Patrick Demelenne raconte certaines histoires indicibles, entre espoirs et duels, abstraction et précision.

Du 31 mai au 25 juin 2019
du lundi au vendredi
9 h/12h et 15h/18h
En présence de l’artiste les samedis de 15h à 18h
A partir du 15/06 tous les samedis et les dimanches de 15 h à 18h
Entrée libre.

PROGRAMME :
– Mardi 4 juin
17h ouverture de l’ exposition
18h Conférence
Elsa Sulaiman sur Simone de Beauvoir
Après la conférence ouverture de l’ exposition et rencontre avec l’artiste.

– Vendredi 7 juin
18h:Vernissage de l’ exposition

– Mardi 18 juin
A partir de 17 h travail en public
18h Conférence
Robert Casanovas : Le vice de forme, dernière planche de salut pour le justiciable face à l’insécurité juridique. Après la conférence soirée concert de Gino Torralba et travail en public de l’artiste Patrick Demelenne.
Verre de l’amitié à la Mairie.

– Jeudi 20 juin
15h animation écoles avec la visite guidée et une démonstration de la technique du collage par l’artiste Patrick Demelenne.