Palmarès L’Express 2018 : Perpignan, 14ème ville de France (sur 100 !) « où il fait bon entreprendre »

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Lors du rendez-vous perpignanais désormais très couru "Startup week-end du 13-14 octobre", 4ème édition du genre, qui a vu la victoire de : STETO, BETTY NAILS et COOL TRASH. Une manifestation incontournable qui fait référence bien au-delà des frontières départementales du Pays Catalan !

Celles et ceux, Perpignanaises et Perpignanais, qui n’en finissent pas de critiquer Perpignan et de distiller la sinistrose, vont être déçu(e)s à la lecture du palmarès annuel 2018 de la rédaction du magazine hebdomadaire L’Express qui place la capitale du Roussillon dans le Top 15 (eh oui !), des « Villes françaises où il fait bon entreprendre »… C’est même, avec Chambéry (et son aire urbaine de 222 185 habitants), classée 12ème dans ce palmarès, les seules et uniques agglomérations affichant une population inférieure à 350 000 habitants (317 155 hab. retenus pour Perpignan).

Devant, il y a Toulouse, à la 1ère place, Nantes (2ème), Bordeaux (3ème), Montpellier (4ème), Rennes (5ème), Lyon (6ème) ou encore Aix-Marseille (8ème), Avignon (9ème), Nice (11ème) et Lille (13ème). Mais derrière Perpignan réussit l’exploit, dans ce classement, de devancer les autres grandes métropoles françaises, telles par exemple que : Grenoble (15ème) et Strasbourg (18ème).

Dans ce classement, avertit la rédaction de L’Express, « la ville la plus adaptée à l’entrepreneuriat est celle qui offre de nombreuses formations universitaires, dispose d’un marché du travail dynamique, se distingue par de nombreuses créations d’entreprises, n’est pas handicapée par un salaire moyen trop élevé, bénéficie d’un secteur du bâtiment et de la construction actif… et accueille un nombre élevé d’entreprises high tech ».

Talonnées par Montpellier, Rennes et Lyon, il faut reconnaître que le trio de tête Toulouse, Nantes et Bordeaux forment un podium d’excellence, s’agissant des critères qui ont permis d’établir ce palmarès.

Parmi justement les trente-cinq indicateurs du classement « j’entreprends » pour effectuer cette enquête de L’Express qui porte sur les 100 agglomérations de province les plus peuplées, et après s’être appuyée pour les comparer sur la notion « d’aire urbaine » de l’INSEE afin de bien identifier le bassin de vie en toute objectivité, et basés sur trois thèmes – « je vis », « je travaille » et « j’entreprends » – on relève : l’emploi & les salaires (deux indicateurs) ; la création d’entreprise (trois indicateurs) ; l’attractivité économique (cinq indicateurs) avec entre autres la capacité hôtelière, le nombre de pôles de compétitivité, la part d’entreprises dans les secteurs high tech, les surfaces de locaux commencés entre 2014 et 2017 en m² pour 1 000 habitants…

Des « jeunes pousses » très branchées
Laurent GAUZE, président de l’Agence de Développement Économique Pyrénées Méditerranée Invest (ADE-PMI), élu de la Ville de Perpignan et vice-président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), a été le premier à réagir : « Ce palmarès est rassurant pour notre économie métropolitaine à plus d’un titre. J’entends déjà nombre de rechigneurs et rouspéteurs patentés qui vont essayer de contester ce classement. Ils ont tort. Car un tel palmarès est béton. En ce qui me concerne, ce palmarès ne me surprend pas, surtout quant on connaît le dynamisme de Perpignan au travers de ses startups, de ces jeunes « pousses » qui n’en finissent pas d’éclore grâce au talent et à la connaissance d’une nouvelle génération d’entrepreneurs catalans. Je sais bien que nul n’est prophète en son pays, mais les faits sont là : in-con-tes-tables ! Avec l’ADE et PMM, nous avons mis en place par exemple le Train de la French Tech, qui s’étend désormais de Montpellier à Madrid, via Barcelone. C’est de chez nous, de Perpignan, que l’idée est partie. Nous n’avons pas raté le train du Numérique. Toujours avec l’ADE, grâce à des partenariats public et privés, nous nous sommes engouffrés avec succès dans le phénomène My Digital City, nous sommes présents dans le développement du Pôle nautique de Canet-en-Roussillon, avec notamment l’installation d’Ecocata, d’Outremer Yachting, sans oublier la vente des terrains dans les zones d’activité de PMM en très forte progression, etc.-etc. Et j’ai le regret d’annoncer à tous ceux qui ont la critique facile que nous n’en sommes là qu’au début. Tout cela est le fruit d’une belle histoire, celle d’un écosystème au sein duquel des dirigeants d’entreprises, des créateurs, des élus également, ont noué des relations étroites pour aider à la réussite de Perpignan et de son aire d’influence, pour développer toutes sortes d’innovations au service d’un territoire et d’une qualité de vie ».

Fabriquer le territoire métropolitain de demain
De son côté, Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan, président de la métropole (PMM), a réagi ainsi sur son blog : « Je voudrais saisir cette occasion pour rendre un hommage appuyé et mérité aux agents de la Direction du Développement Economique de la métropole Perpignan Méditerranée (PMM), ainsi qu’aux élus de notre collectivité territoriale et à tous les services qui œuvrent ensemble, quotidiennement, efficacement – ce palmarès le prouve s’il le fallait – pour la reconnaissance d’une économie locale et éco-responsable. La passerelle entre PMM et l’Agence de Développement Economique Pyrénées-Méditerranée Invest (l’ADE-PMI), dirigée par Laurent GAUZE, en étroit partenariat avec diverses institutions et organismes consulaires (comme la Chambre de Commerce et d’Industrie des P-O présidée par Bernard FOURCADE), montre que cela peut fonctionner lorsque qu’on y met les moyens, la volonté, lorsque l’on s’appuie sur une solidarité public-privé pour mettre toutes les chances de son côté. Car en ligne de mire des projets que l’on souhaite réaliser, des objectifs que l’on veut atteindre, il y a la création d’emplois de proximité, de pépinières d’entreprises, l’innovation, la vitrine économique de tous nos savoir-faire, la transition énergétique, les pôles d’activité et bien plus encore. Tout cela concourt évidemment à la « fabrique » du territoire de demain, notre territoire (…)».

Dynamisme économique : la preuve par les chiffres
Au cours des trois dernières années, le stock foncier des Zones d’Activités Economiques (ZAE) de PMM a baissé de plus de 58%, passant de 46 hectares en 2014 à 19 hectares restant disponibles à fin 2017, soit encore : plus de 27 hectares vendus (274 796 M²) ! Et cela pour l’implantation de 91 entreprises (dont 20% d’entreprises exogènes). Cela représente 24 millions d’€ d’actes signés… avec une prévision d’actes signés de 11 millions d’€ pour l’année en cours (2018).

Quelques exemples de zones à fort succès : le Pôle nautique de PMM, à Canet-en-Roussillon, 98% commercialisés à ce jour ; Torremila à Perpignan, 93% commercialisés ; TecnoSud 2, toujours à Perpignan, 65% commercialisés seulement deux ans après sa livraison en 2015.

Face à ces évolutions, Jean-Marc PUJOL affirme « Qu’il est impératif que la métropole lance une nouvelle stratégie de développement des ZAE, afin de pouvoir proposer une nouvelle offre immobilière à court terme. Plusieurs projets d’extensions stratégiques vont d’ailleurs être lancés » : extension de Torremila sur 40 hectares (secteur industriel) ; extension du Pôle nautique sur 18 hectares ; extension de la plateforme Saint-Charles International sur 14 hectares.

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Laurent GAUZE, président de l’ADE-PMI, vice-président de la métropole Perpignan-Méditerranée délégué au Développement économique.