P-O : « Pourquoi une telle hémorragie parmi les élus Front National ? » par François Pelras

François Pelras avec Louis Aliot, le 2 avril 2013 au Soler, lors d'une conférence presse sur la ruralité et les agriculteurs.
François Pelras avec Louis Aliot, le 2 avril 2013 au Soler, lors d'une conférence presse sur la ruralité et les agriculteurs.

« POURQUOI ?

Oui, pourquoi ne reste-t-il pour ainsi dire plus d’élus FN en deux ans dans les conseils municipaux des villages catalans ?

Il convient de préciser : il s’agit bien de démissions du FN et non d’exclusions.

– A Canet-en-Roussillon : les 3 élus FN ont tous démissionné du FN.

– A Sainte-Marie-la-Mer : la tête de liste a disparu.

– A Saint-Estève : Francis MOUCHE, tête de liste, et Yola VAILLANT ne siègent plus sous l’étiquette FN.

– Au Soler : Marie-Hélène PELRAS et Jean-Marie SERRE siègent au conseil municipal mais surtout pas en qualité d’adhérents FN.

Marie-Hélène avait créé un collectif féminin au sein du FN avec plus de 80 personnes…

J’avais organisé un collectif agricole qui fonctionnait parfaitement.

Cela dérangeait profondément les instances locales du FN’66 qui ne sont là ni pour construire, ni proposer, mais uniquement pour critiquer, porter plainte et attaquer en justice.

Nous avons jeté l’éponge et rendu nos cartes il y a 18 mois.

– A Tressère : la tête de liste aux municipales a elle aussi disparu.

– A Bompas : Irina KORTANECK, conseillère régionale sortante élue et conseillère municipale a quitté le FN en février 2016 .

– A Perpignan : après le départ de Annie RAPPELIN, courant 2015, c’est en février 2016 le tour de Clotilde FONT, responsable locale du RBM depuis 2014 de quitter le groupe FN au sein de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (l’équipe PERPIGNAN ENSEMBLE FN-RBM  perdant ainsi son groupe) et au sein du Conseil Municipal de la ville.

Pourquoi une telle hémorragie d’élus FN ?

A celle-ci il convient d’ajouter les départs et les non renouvellements de carte FN.

Pourquoi aux Elections Départementales n’y a-t-il eu  aucun élu FN dans le 66 ?

Les raisons sont évidentes : Louis ALIOT (NDLR – vice-président national du FN, député européen, conseiller communautaire de Perpignan, ne veut aucune contestation et refuse tout dialogue.

Il n’accepte pas la contradiction (…).

Autour de lui gravitent des opportunistes en quête de mandats rémunérés.

Pour moi, désormais, et cela n’engage que moi, il ne fait aucun doute que Louis ALIOT ne sera présent ni aux prochaines élections législatives ni aux prochaines élections municipales. D’ici là il aura quitté le département ».

F. PELRAS.