Ouverture d’un point de vaccination massif au Palau del Fires de Girona

Dans le cadre de la montée en puissance de la vaccination en Catalogne, le département de la santé a décidé de mettre en place des points de vaccination supplémentaires en réorganisant localement son action. C’est le 19 avril qu’a ouvert le point de vaccination massif de Girona. Le nouveau centre nous a été présenté par Montse Canet, qui est la responsable des centres de vaccination pour la région de Girona.

Dans un souci de praticité et pour ne pas gaspiller d’éventuelles doses de vaccins, il a été décidé de mettre en place des centres de moyennes et grandes tailles en plus dans certaines agglomérations. Le centre de Girona doit permettre de vacciner 1200 personnes par jour suivant l’approvisionnement en vaccins. Il est détenteur soit du vaccin Pfizer pour les personnes âgées de plus de 80 ans, soit du vaccin Astrazeneca pour les personnes de plus de 60 ans à l’heure actuelle. Le vaccin Moderna a été réservé à un usage hospitalier pour les patients atteints de comorbidité et les professionnels de santé. Les services de secours et le personnel scolaire sont eux prioritaires avec le vaccin Moderna ou Astrazeneca suivant les arrivages. En ce qui concerne la gestion des doses, le département de la santé gère lui-même ses doses vaccinales avec sa propre pharmacie et l’hôpital gère ses propres vaccins. Il n’y a pas de centralisation sur un point unique pour les deux structures comme dans les Pyrénées-orientales ou tout est géré via le Centre Hospitalier.

Aujourd’hui, c’est une campagne de vaccination à partir du vaccin Pfizer Bio N-tech qui a lieu. Les patients de plus de 80 ans reçoivent leur deuxième injection. Ils finissent ainsi le cycle qui a commencé il y a moins d’un mois de cela. Les personnes âgées sont convoquées soit par téléphone soit au travers de leurs familles. Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, il y a des équipes mobiles qui se rendent directement à leurs chevets. Pour ceux qui peuvent venir au point de vaccination, il y a deux cas de figure. S’ ils ne peuvent pas se mobiliser facilement, un parent fait l’enregistrement dans la salle et ensuite une infirmière se rend jusqu’à la voiture pour réaliser l’injection. Si la personne peut se mobiliser seule, un parent peut quand même l’accompagner ou bien c’est un personnel de la Croix Rouge qui l’aidera au besoin. Elle fera alors le circuit normal à l’intérieur du bâtiment.

Après avoir été pris en charge par un volontaire et s’être désinfecté les mains, le patient fait les formalités administratives où l’on contrôle son état vaccinal. A partir de là, il est pris en charge dans un des deux box ouverts ( pouvant aller à 8). Un contrôle administratif sera à nouveau fait, puis on lui fait son injection vaccinale. Il est amené en zone de repos ou il reste 15 minutes sous surveillance. Si tout va bien, il pourra rentrer chez lui à ce moment-là. Suivant l’afflux de personnes, c’est plus ou moins long. Cela reste assez similaire au circuit du centre massif de Perpignan. Ce qui peut nous étonner, c’est qu’il y a moins de confidentialité au moment de l’injection ou trois patients sont rassemblés dans le box et injectés à tour de rôle. C’est une mécanique bien rodé et personne ne s’en émeut ici.

Le point de vaccination est armé par les personnels soignants des 4 aires basiques de santé de la ville qui ont fermé avec l’ouverture du centre massif. Lors de notre visite, les deux équipes engagées dans la vaccination sont des équipes volontaires pour travailler et qui normalement seraient de repos. On ne trouve pas de soignant d’autres structures sanitaires ou bien de sapeurs pompiers comme on peut le voir chez nous en ce moment. C’est la Croix rouge et la Protection civile qui assure la logistique du centre. Ils sont chargés de l’accueil des patients à l’extérieur et à l’intérieur du site. Il y a aussi deux agents de sécurité qui veillent sur tout le monde. Il n’y a pas de date butoir de fin de ce dispositif. Il continuera jusqu’à la fin de la campagne de vaccination. 6 points massifs ont été mis en place dans chaque région sanitaire de la Catalogne. Dans les plus petites villes comme Figueres, Olot ou Blanes par exemple, ce sont 46 points de vaccinations comarcal de moyenne importance qui sont mis en place. Enfin, le département de santé continue de s’appuyer sur 433 centres d’attention primaire pour vacciner au plus près des populations locales.

Région touristique par excellence, le département de la santé a pris en compte que la population catalane compte de nombreux expatriés en son sein. S’ ils sont résidents officiels de la région, inscrits en mairie et titulaires soit de la sécurité sociale espagnole ou avec la carte européenne de santé, ils ont donc accès à la vaccination en Catalogne suivant les modalités locales. Des panneaux d’informations sont d’ailleurs établis avec des QR codes en langue étrangères pour faciliter la compréhension du système vaccinal et du protocole mis en place.

Laurent Sas