« Oser Dali, enfin !, pour sauver le Centre del Mon »

Dali-devant-la-Gare-de-Perpignan
Dali-devant-la-Gare-de-Perpignan
Dali devant sa Gare en 1965.

Roger -Michel Erasmy, fondateur des Héritiers de Dali.

Plus Dalinien et Dalinesque que lui tu meurs ! Depuis des décennies, ce Luxembourgeois né le 7 juin 1939 consacre sa vie à sa seule et unique passion : Dali. Il en a fait le fil conducteur de son quotidien, la locomotive de ses ambitions, son parcours du combatant, ses chemins de la liberté, son « contrat de travail unique » ! Des deux côtés des Pyrénées, surtout, d’un bout à l’autre de l’Europe, souvent, c’est son dada, son dodo, son hôtel de légende(s). Causer avec lui de Dali, c’est toujours une fête, un grand moment, un show : l’intensité, l’extase et l’émotion ! Lui, Roger-Michel Erasmy, n’a pas oublié que 2015 marque le Cinquantenaire du voyage triomphal de Salvador Dali au Centre de l’Univers, c’est-à-dire à Perpignan ! Comme on vous l’écrit. Aussi, depuis toujours, il mijote un rêve : le « Wagon de Dali » sera placé au centre des animations commémoratives de l’été dalinien. Le fourgon-modèle surréaliste de 1965 sera amené en juillet à Font-Romeu. Il sera placé du vendredi 10 au mercredi 29 juillet devant le Grand Hôtel. Les prestigieux Palace – « paquebot des cimes » – construit entre 1911 et 1913 au-dessus de la célèbre station de Cerdagne, va ouvrir exceptionnellement ses portes au mois de juillet pour présenter des toiles surréalistes créées par six peintres pyrénéens proches du mouvement « Les Héritiers de Dali ». Il s’agit de 3 peintres occitans : Elie Brunet (Pau), Willy Charpentier (alias « Charps ») de Toulouse et Léo De Faucher de Carcassonne. Les trois Catalans de l’étape sont : Jean-Pierre Dulucq, Didier Merceret et Denis Michel (pseudonyme « 2nyss »), tous domiciliés à Perpignan. Notez que Salvador Dali a vécu en 1939 au Grand Hôtel**** pour se mettre à l’abri du Franquisme. Le « Wagon de Dali » sera livré à Perpignan le 29 juillet. Il sera exposé avantageusement en ville sur la Place de la Victoire, accessible au grand public de Perpignan et aux estivants du mois d’août. La réplique monumentale du fameux tableau « Le Mystique de la gare de Perpignan », réalisée par Kodak France, sera exposée à l’intérieur du Castillet, tout proche. Cette toile emblématique a été créée par Dali en 1965 à la suite de son voyage initiatique dans le Roussillon. L’oeuvre a été présentée en décembre 1965 à New York. Le « wagon » fut l’unique élément ferroviaire de la créativité dalinienne. Grâce à mes efforts, ce « plus petit espace surréaliste du monde » est devenu galerie d’Art itinérante et « think tank » du collectif « Les Héritiers de Dali ». Et comme il n’a pas sa langue dans la poche, Roger-Michel Erasmy balance : « 50 années après son voyage triomphal à la gare de Perpignan, au mois d’août 1965, Salvador Dali n’a toujours pas la moindre plaque commémorative dans la capitale du Roussillon. Alors que le Teatro-Museo de Figueras, situé à 50 kilomètres au sud des Pyrénées, accueille chaque année plus de 1 500 000 visiteurs accourus du monde entier. Ingratitude ou manque d’imagination ? Entre les animations de rue, prévues pour le jeudi 27 août 2015, et la mise à l’écart du collectif créatif des Héritiers de Dali, voici la bonne idée pour honorer Salvador Dali, bienfaiteur alchimique de la Ville de Perpignan, et sauver par la même occasion le Centre del Mon du fiasco économique ». Malheureusement, l’exposition « Hommage à Dali », prévue à la nouvelle gare TGV, a été annulée « sur ordre de l’adjoint à la Culture, un certain Michel Pinell, qui a choisi d’honorer la mémoire du génial créateur Salvador Dali par une simple animation de rue, programmée donc le jeudi 27 août 2015. D’éminents peintres européen du collectif Les Héritiers de Sali (fondé en 2004 à Lyon) ont préparé depuis des mois des oeuvres significatives, créées pour Perpignan 2015, mais M. Pinell en a décidé autrement, annulant d’une manière arbitraire et peu élégante, car sans la moindre concertation, privant ainsi le public de célébrations daliniennes picturales haut de gamme. Pourtant, en septembre 2014, nous avions eu une réunion préliminaire très constructive dans le bureau du maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, c’est d’ailleurs à ce moment-là que nous avions envisagé de donner un caractère grandiose aux célébrations du Cinquantenaire Dali à Perpignan… Depuis les années 80, je milite à Perpignan – en marge de mon travail d’investigation littéraire sur les sources du génie dalinien – pour un monument Dali, et ceci dans l’indifférence la plus totale. Naïf, ou plutôt surréaliste ?, je croyais que le Cinquantenaire Dali de 2015 pouvait offrir une occasion historique d’honorer une vieille dette culturelle envers Salvador Dali et de sauver du chaos le complexe du Centre del Mon, ses commerces et des dizaines d’emplois menacés dans la nouvelle gare TGV (non encore inaugurée)… Ce que je propose en parfaite logique dalinienne, c’est de créer dans la galerie marchande désertée un espace muséographique à la mémoire de Salvador Dali… ».

Le "Wagon de Dali" sur le "Triangle Dalinien" à Rosas, Costa Brava (1995 / 1996)
Le « Wagon de Dali » sur le « Triangle Dalinien » à Rosas, Costa Brava (1995 / 1996)
La marraine Marlene Moreau (Roussillonnaise) et le curateur Roger Erasmy lors du baptême du wagon "el Vagό" à Rosas,  le 6.6.1995
La marraine Marlene Moreau (Roussillonnaise) et le curateur Roger Erasmy lors du baptême du wagon « el Vagό » à Rosas, le 6.6.1995
La toile emblématique "Le Mystique de la Gare de Perpignan" créée en 1965 (avec le wagon-modèle)
La toile emblématique « Le Mystique de la Gare de Perpignan » créée en 1965 (avec le wagon-modèle)