Nouveau rassemblement à Perpignan en faveur du peuple palestinien et contre Israël

pancarte
Soutien au peuple palestinien

A l’appel du Collectif 66 Palestine, soutenu par le NPA66, environ 500 personnes se sont rassemblées devant le palais de justice le 23 juillet à Perpignan en défense du peuple palestinien. Une manifestation qui s’est déroulée dans le calme mais qui a mobilisé deux fois moins de partisans de la cause palestinienne que la semaine passée.

Le collectif souhaite mobiliser contre Israël et sa politique de bombardement massif sur la bande de Gaza. « Collectif66 Palestine » et « Justice en Palestine » appellent à un Boycott, Désinvestissement et Sanction contre Israël, BDS. « Une nouvelle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au prétexte de tirs de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gouvernement palestinien d’entente nationale, condition pourtant nécessaire à tout progrès vers une paix juste ».

drapeau
Manifestation pro-palestinienne Place Arago

Les banderoles officielles sont sobres et soutiennent les palestiniens et appellent à la justice, toutefois on a pu voir quelques pancartes plus litigieuses comme « Israël SS Criminel, Free Palestine ».

Pour l’analyse de la situation le spécialiste du conflit Israélite-Palestinien, Pascal Boniface interrogé par France 24, estime que : « Ce conflit est importé en France depuis longtemps. Les communautés juives de France et les soutiens aux populations palestiniennes ont tour à tour mobilisé au rythme des conflits dans la zone surtout depuis la guerre des Six jours en 1967. L’enjeu aujourd’hui c’est de se cantonner à un débat public libre, ouvert, dans le respect des règles républicaines, c’est-à-dire sans diffamation et sans violences ».

Quand on l’interroge sur l’antisémitisme grandissant des jeunes issus de l’immigration, évoqué par Manuel Valls, Pascal Boniface répond : « Globalement, les préjugés antisémites ont largement reculé dans la société française. La vigilance contre l’antisémitisme ne doit pas déboucher sur le sentiment que les politiques et les médias sont plus sensibles à cette cause qu’aux autres formes de racisme et de discrimination. La grande majorité des organisations pro-palestiniennes combattent l’antisémitisme et reconnaissent le droit d’Israël à vivre en paix. Mais les institutions juives ne veulent pas dialoguer avec ces organisations, parce qu’elles critiquent le gouvernement israélien. Elles pourraient pourtant être des alliés dans la lutte contre l’antisémitisme ».

A Perpignan les représentants des trois religions monothéistes, Salim Bentchek, Daniel Halimi et le père Blondeau, se sont réunis le matin de la manifestation pour réaffirmer leur souhait de paix et de dialogue inter-religieux.

La situation est actuellement jugée délicate par les autorités et l’ensemble de la société française est sur le qui-vive.