MoDem66 : « L’hôpital ne peut se suffire de la charité… »

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Guy Torreilles, responsable du Modem 66, nous communique sous le titre « L’hôpital ne peut se suffire de la charité… », avec prière d’insérer :

« Il y avait une catastrophe dans notre pays bien avant la catastrophe. Et la première rend, comme on pouvait s’y attendre, la seconde plus tragique qu’elle ne l’est déjà. C’était la situation de l’Hôpital public en France. Et de notre système de soin dans son ensemble.

En juin dernier, bien avant l’arrivée de la pandémie, urgentistes et personnels hospitaliers manifestaient encore, dénonçant le manque de moyens, l’obsession de la rentabilité et les salaires trop bas, malgré le projet de loi Santé, qui prévoyait enfin, un peu tard ?, le développement des « hôpitaux de proximité » pour lutter contre les déserts médicaux.

Bien des manifestations et lanceurs d’alerte, ont rappelé sans cesse ce que nous connaissions, nous, Français, sur le terrain et dans notre chair, dans notre pratique des Urgences et nos difficultés, croissantes depuis des années, dans l’accès aux soins, pour certaines classes sociales et certains territoires en particulier.

Fallait-il la pandémie du Covid-19 pour que des décideurs le découvrent?

Ce qui était déjà une catastrophe en temps normal devait fatalement devenir tragique avec une crise sanitaire mondiale.

Dès son discours du 12 mars, le président de la République, a annoncé une forme discrète de virage idéologique, auquel le MoDem sera sûrement très attentif, avancé sous couvert d’une prise de conscience sur l’importance de l’Etat-providence, des services publics, et en premier lieu de ceux de la santé. « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. » Dont acte.

Si le MoDem 66 s’est réjoui de ce qui ressemble à la volonté d’un coup de frein à des années d’ultra-libéralisme mondialisé, qui aurait pu, ou dû, être un élément essentiel de réponse au mouvement des Gilets Jaunes, il restera vigilent et exigeant, désireux de voir enfin se mettre en œuvre une politique nationale humaniste souhaitable et possible dans notre département.

Une politique libérale, mais de justice sociale et de progrès, démocratique et éco-responsable. Qui, au-delà de la Santé, est capable d’investir dans l’Education et la Recherche, pour le bien commun. Lorsque l’état de la Recherche, médicale en l’occurrence, pose aujourd’hui autant question que celui de l’Hôpital.

Il est émouvant et légitime de voir les Français rendre hommage tous les soirs aux personnels hospitaliers, médecins, pharmaciens, infirmiers, ambulanciers, agents des SAMU, à l’ensemble des personnels du service public de la santé comme aux auxiliaires de vie. Sans oublier les enseignants, forces de l’ordre, et autres agents de la Fonction publique mobilisés sur le terrain. Mais voilà, nous pensons que les applaudir, c’est bien. Revoir leurs conditions de travail et financières, c’est mieux. »