Michel Sarazin expose ses bonheurs au Quality

Michel Sarazin expose ses bonheurs au Quality

Michel Sarazin est né à Neuilly. Études aux Beaux-Arts de Caen, puis en psychologie à Rennes. il fut enseignant à Bayeux pendant 27 ans et a passé de longues années à Clichy la Garenne. Ses œuvres sont visibles du 18 mars au 14 avril à l’Hôtel Comfort & Quality,  Centre del Mon.

Depuis quelques années, il vit et travaille à Perpignan et a exposé quelques fois, avec succès dans différents salons du département. Il est par ailleurs, sociétaire du Salon d’automne à Paris où il expose régulièrement.
Plusieurs de ses œuvres font partie de collections publiques, mais aussi dans des galeries au Havre, à Strasbourg, aux États-Unis à Philadelphie et à Houston.
Ceci pour dire, que s’il est peu connu ici, il est loin d’être un inconnu, sous d’autres cieux.
Sur quoi repose sa réputation ?
Indéniablement, par son style, sa technique particulière, les influences qui transparaissent tranquillement dans un coin de tableau.
Une guirlande de danseuses fait penser à Chagall, comme un clin d’œil au maître.
Comme Matisse, ses corps de femme alanguies sont couchées ou assises sur un fauteuil, sur un lit encombré de coussins, parfois regarde le peintre, donc le spectateur, parfois sont perdues dans leur rêverie. Les couples sont chastement enlacés, traduisant plus la tendresse et le bonheur que l’amour fou.
Le trait de ses dessins est imprécis à la manière de Dufy, se contentant de suggérer. Les arrière-plans ne sont pas architecturés, ils ne respectent pas la perspective, et seules les couleurs, par leurs oppositions ou complémentarités donnent la profondeur aux œuvres.
Les couleurs ne sont pas utilisées comme des moyens de description, mais comme des moyens d’expression intime. Que l’œuvre soit très colorée ou presque monochrome, le coloriste qu’est Michel Sarazin marque son empreinte.
La quasi totalité de ses œuvres sont de format carré, mais il triche parfois. Pour lui, un carré est instable, donc il le partage en 2/3 – 1/3 plaçant en premier plan un décor, un bout de paysage comme une fenêtre ou un paravent décoré. Ce tiers fait partie intégrante de l’œuvre, même si elle est une sorte de contrepoint au sujet principal.
En clair, ses influences, ses tendances, ses références sont si nombreuses qu’il est impensable de mettre Michel Sarazin dans une case.
D’autant que sa technique, parlons-en, est loin d’être commune
Sur un carton bois d’encadrement choisi pour sa rigidité, le peintre applique un fond d’acrylique qui donnera le ton général. Puis il place les plans les uns devant les autres, il dépose les tâches de couleurs qui vont s’équilibrer en écrasant le bâton de pastel à l’huile sur le support. Puis dans les traces, dans ce qui n’apparaît de prime abord que comme tâches de couleur, il dessine à la pointe d’un couteau, un meuble ou un corps. Il complète avec du noir, des verts cinabre ou olive pour le feuillage, dans lequel il va graver les nervures en creusant la matière. Il va superposer des couches de bleu cobalt, de pourpre ou de rouge, écrasées au doigt, redessinées au couteau, pour obtenir des silhouettes suggérées, mais bien présentes et donner de la profondeur à l’ensemble. Enfin l’œuvre achevée, il va, après plusieurs jours de séchage, appliquer un vernis satin spécial pour le pastel à l’huile, qui la protègera et évitera la mise sous verre.
Cette exposition est hors du commun, par sa technique, ses inspirations, ses émotions et la chance de découvrir un artiste déjà reconnu, ailleurs.
Du 18 mars au 14 avril
Hôtel Comfort & Quality,  Centre del Mon
35, boulevard St-Assiscle  (complexe de la gare TGV) Perpignan
Entrée libre, du lundi au dimanche de 11h à 19h.
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