Madame, Monsieur Le Député

Voici quelques extraits de la lettre de Myriam Subiros, Présidente de la CGPME 66, envoyée à tous les députés européens :

« Aujourd’hui la CGPME a décidé d’agir. Etranglés par les réformes et les charges nos entreprises ne parviennent plus à se développer, et au contraire nous les voyons régresser.

ll n’y a qu’à voir le nombre des dépôts de bilan depuis le début de l’année.

Les contraintes augmentent : instauration du compte individuel de pénibilité, transmissions d’entreprises plus complexes, lourdeurs administratives…

Des prélèvements supplémentaires pèsent, pression et instabilité fiscales interdisent tout projet à long terme, scandaleuse différence de traitement entre secteur public et privé

Quand on vit dans un département transfrontalier comme le nôtre la situation revêt un caractère plus dramatique. Nous nous sentons en danger.
Les secteurs du bâtiment, du transport, de I’intérim, de I’industrie et même des services se battent face à une concurrence insupportable, déloyale, les activités de commerce sont également de plus en plus impactées.

Il est impossible de rivaliser avec les prix proposés par la concurrence au sein même de l’Europe. Faire travailler des salariés français en France est devenu trop pénalisant. Des salariés détachés coûtent 30 à 40 % moins chers que les salariés Français et dans la plus grande légalité.

Il est urgent d’accélérer l’harmonisation fiscale, sociale dans les pays européens ou imaginer un protectionnisme plus important, il sera vite trop tard.

Autre problème extrêmement pénalisant, la prolifération des normes dites européennes mais qui ne sont ni appliquées, ni contrôlées dans les autres pays. Par exemple nos restaurateurs, nos hôteliers, s’endettent pour se mettre aux normes, de l’autre côté de la frontière les contrôles sont inexistants. La compétitivité commence là.

Mesdames et Messieurs les Députés Nationaux ou Européens nous avons I’impression qu’entre deux campagnes électorales il est difficile de se faire entendre. Connaissez-vous le nombre de suicides chez les entrepreneurs, les commerçants, les agriculteurs quand ils sont contraints d’arrêter leur activité qu’ils se retrouvent sans aucune ressource, pas droit au chômage. . . et qu’ils ont engagé tout leur patrimoine ?

Notre démarche n’est en rien politique. Elle se situe dans la droite ligne des positions pragmatiques et pondérées qu’adopte la CGPME.

Il y va de votre responsabilité, il allait de la mienne de vous dire qu’autour de nous l’inquiétude est très grande, la colère très importante

Veuillez croire, Madame, Monsieur le Député, à ma parfaite considération

Myriam SUBIROS Présidente CGPME 66″

CGPME