L’ouverture du musée Haycinthe Rigaud, un événement culturel majeur de l’été 2017

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Le musée Hyacinthe Rigaud, situé en plein cœur de Perpignan, a rouvert ses portes ce 24 juin, pour le plus grand plaisir des amateurs d’art. Avec en prime une expo temporaire « Picasso-Perpignan. Le cercle de l’intime, 1953-1955 ».

Un nouveau musée d’art
Installée dans deux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles et dans un parcours totalement repensé, la collection rayonne du gothique Catalan à Hyacinthe Rigaud et aussi Matisse, Dufy, Maillol, Picasso, Dali… une démonstration de l’histoire de l’art ancrée sur le territoire perpignanais qui a su, au fil des siècles, générer et attirer de nombreux artistes majeurs.

Un Picasso intime et inédit
Pour son ouverture, le musée convie le maître catalan pour une exposition temporaire Picasso – Perpignan, Le cercle de l’intime, 1953-1955 (24 juin – 5 novembre 2017) révélant toute influence de ses séjours perpignanais sur son œuvre.

Cette exposition-événement donne à voir, en quelque 100 pièces, des facettes encore inédites ou peu traitées du célèbre artiste : deux films récemment retrouvés de Picasso et ses proches, une série de clichés jamais montrés – véritable album-souvenir intime de ses vacances dans la région – et aussi des tableaux, des dessins, papiers découpés, céramiques et terre cuites… Enfin, un important volet documentaire, riche de lettres, cartes postales, télégrammes, dédicaces révèle le lien étroit entre Picasso et la ville.

Un grand musée pour Perpignan et ses publics
En juin 2017, la ville de Perpignan, surnommée « la Catalane », offre à ses habitants et à ses visiteurs un musée nouvelle génération en plein coeur de son centre historique et dans un site patrimonial remarquable entièrement reconfiguré. Le nouveau musée d’art Hyacinthe Rigaud, ainsi baptisé en mémoire du célèbre peintre perpignanais de la fin du XVIIe siècle, fera rayonner le pouvoir d’attractivité et d’effervescence artistique d’un territoire qui a accueilli Matisse, Dufy, Maillol, Miro, Picasso, Dali,…

Et pour donner le « la » d’une programmation exigeante et alléchante, le musée rouvre ses portes après trois ans de fermeture, non seulement avec un parcours permanent allant du XIIIe au XXe siècle, mais aussi avec une importante exposition « Picasso-Perpignan – Le cercle de l’intime, 1953-1955 », révélant l’influence des séjours perpignanais sur l’œuvre de l’artiste espagnol. Un projet légitime et ambitieux qui inaugure un cycle d’expositions consacrées à des grands maîtres du siècle dernier. L’art contemporain sera également de la partie, avec la réunion définitive du site avec l’actuel Centre d’art contemporain Walter Benjamin.

Sous l’impulsion de son maire, Jean-Marc Pujol, et la direction de l’Atelier d’architecture Barbotin-Larrieu, le vaste projet de rénovation du musée d’art Hyacinthe Rigaud a harmonieusement fusionné les hôtels de Mailly et de Lazerme, datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Pour la première fois depuis plus de deux siècles, le public pourra ainsi découvrir dans un même mouvement ces deux bâtiments remarquables du centre historique de Perpignan, rejoignant la légende d’un passage secret qui aurait, à la fin du XVIIIe siècle, favorisé les amours mythiques du maréchal de Mailly et de la marquise de Lazerme.

Dans un parcours totalement repensé par la directrice du musée, Claire Muchir, le public pourra redécouvrir les riches collections du musée dans des conditions optimisées, au travers d’une démonstration de l’histoire de l’art ancrée sur le territoire perpignanais qui a su, au fil des siècles, générer et attirer de nombreux artistes majeurs.

L’exposition inaugurale, « Picasso-Perpignan. Le cercle de l’intime, 1953-1955 » pour lancer le programme « Picasso et la Méditerranée »
Première exposition temporaire du nouveau musée d’art Hyacinthe Rigaud, « Picasso-Perpignan. Le cercle de l’intime, 1953-1955 » illustre toute la volonté d’ancrer son positionnement sur la reconnaissance de Perpignan comme un pont entre le Nord et le Sud. En visant l’objectif d’initier des partenariats avec des musées et des chercheurs tant catalans que français, la nouvelle structure muséale, sise au cœur de la ville, se veut comme un lieu où les regards et les identités convergent pour présenter une histoire de l’art plurielle.

C’est dans ce cadre qu’a été invité Eduard Vallès, historien de l’art barcelonais et spécialiste de l’œuvre de Picasso, à assurer le commissariat de l’exposition inaugurale. Ici, tout l’objectif est d’éclairer la période des séjours perpignanais de Picasso, qui correspond à une rupture à la fois personnelle et esthétique dans son parcours. À la frontière de la France et de la Catalogne, Perpignan a en effet pleinement joué, dans l’œuvre et la vie du maître, ce rôle de passage d’un état à un autre.

Pablo Picasso, les séjours perpignanais
L’immédiat après-guerre fait à nouveau de Perpignan une terre de villégiature pour des artistes qu’attirent à eux une bourgeoisie éclairée et ouverte à la modernité. Dans ce contexte, Jacques et Paule de Lazerme vont faire de leur hôtel particulier le lieu de rendez-vous d’une intelligentsia cosmopolite.

Rencontré par l’intermédiaire de Pierre Brune, qui travaille alors à créer le musée de Céret, Pablo Picasso séjourne à plusieurs reprises au 16 rue de l’Ange, de 1953 à 1955. Totote, la femme de Manolo, y passe plus de la moitié de l’année en compagnie de Rosita, leur fille
adoptive et l’on y croise, au gré des dîners Jean Cocteau notamment…

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