L’institut Jean Vigo fait escale au Japon avec Nagisa Oshima

Nagisa Oshima

Nagisa Oshima

ZOOM sur le Japon de Nagisa Oshima, cinéaste aimé du public et craint par les autorités japonaises, de part son ton très critique.

L’institut Jean Vigo propose donc deux projections de deux de ses œuvres, Le petit garçon et La cérémonie. Pour les cinéphiles les plus téméraires, la filmographie entière de Nagisa Oshima est conseillée, souvent basée sur des faits divers ou des événements réels marquants.

Mardi 20 octobre à 19h10

Le petit garçon

Nagisa OSHIMA, Japon, 1969, 1h37
Sc. : Tsutomu Tamura ; Image : Yasushiro Yioshioka & Seizo Sengen ; Int. : Fumio Watanabe, Akiko Koyama, Tetsuo Abe, Tsuyoshi Kinishita…

Un jeune garçon d’une dizaine d’années parcourt le Japon avec son père, sa belle-mère et son demi-frère. Le père, invalide de guerre, a mis au point un système d’escroquerie permettant à la famille de subvenir à ses besoins : la belle-mère se jette sous les roues des voitures afin d’extorquer de l’argent aux conducteurs. D’abord témoin des accidents, le petit garçon devient bientôt le principal acteur de ces arnaques mortelles.

Basé sur un fait divers réel, Le Petit Garçon est un conte cruel et éblouissant sur une enfance bafouée. Nagisa Oshima aborde une nouvelle fois ses thèmes clés : la criminalité et la famille traditionnelle japonaise.

Nagisa Oshima

Jeudi 22 octobre à 19h10

La cérémonie / « Gishik »

Nagisa Oshima, Japon, 1971, 2h03
Sc. : Nagisa Oshima, Tsutomu Tamura et Mamoru Sasaki ; Image : Tsutomu Narushima ; Musique : Tôru Takemitsu. Int. : Kenzo Kawarazaki, Atsuko Kaku, Nobuko Otowa, Kei Sato, Maki Takayama…

Ayant reçu un télégramme de leur cousin Terumichi leur annonçant son propre décès, Masuo et sa cousine Ritsuko quittent Tokyo où ils assistaient aux funérailles de leur grand-père pour rejoindre une petite île où Terumichi s’est vraisemblablement suicidé. Au cours du voyage, Masuo se remémore les vingt-cinq dernières années de sa vie et de sa famille, ponctuées de mariages et de funérailles…

Marqué par le suicide de Mishima, Nagisa Oshima décide de faire un film sur le seppuku. Il met en scène une famille dysfonctionnelle, régentée par un patriarche tyrannique, allégorie d’un pays où les jeunes ne peuvent s’exprimer.