Les pompiers Catalans manifesteront le 25 septembre à Perpignan

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La commission exécutive de la CGT du SDIS66 nous communique sous le titre « Pourquoi les sapeurs-pompiers sont en colère et manifestent aujourd’hui ? » avec prière d’insérer :

« Le robinet des embauches est fermé !
A l’heure où le document qui organise notre fonctionnement n’est toujours pas acté, nous nous inquiétons sur l’avenir des secours. Optimisation, mutualisation sont des mots souvent utilisés pour acter une diminution de moyen.

Notre département connaît une forte croissance démographique.
– En 10 ans la population des Pyrénées-Orientales a augmenté de 40 000 habitants
– Entre 2012 et 2017, nous sommes passés de 32 191 à 37 800 interventions, soit sur 6 ans une augmentation de 17,5 %.
– Depuis 10 ans les effectifs de sapeurs-pompiers professionnels n’ont pas évolué.

Les conditions de travail se dégradent fortement avec une sollicitation opérationnelle exponentielle et les agressions se multiplient. Dans la part d’augmentation des interventions nous dénonçons des missions qui ne sont pas les nôtres (interventions non urgentes « VSAV carence »). Nous suppléons les défaillances de l’hôpital qui n’a plus les moyens de faire face à ses attributions. Les sapeurs-pompiers volontaires sont sur-sollicités pour pallier le manque d’effectif de sapeurs-pompiers professionnels et sortent donc du cadre de l’engagement citoyen en devenant des travailleurs.

Des moyens siphonnés !
Le manque de moyens se caractérise aussi par un budget insuffisant pour renouveler nos véhicules (il manque plus d’1 million d’euros par an depuis 6 ans ; voir rapport de la chambre régionale des comptes).

De fait, il en résulte une vétusté du parc automobile (transport de victimes en ambulance sans climatisation en pleine canicule, véhicules régulièrement en panne). Nous rencontrons également des problèmes pour échanger notre habillement. Nous interpellons la préfecture ainsi que la responsabilité de l’État.

Ce manque d’argent s’explique aussi par le mode de financement du Service Départemental d’Incendie et de Secours. Pour moitié assumé par les communes augmenté de l’indice des prix à la consommation, et pour l’autre moitié assumé par le conseil départemental avec une évolution du budget bloquée à 1.2% (loi des finances 2018). « Sans être devin on comprend bien que l’on va dans le mur, un budget contraint et une activité croissante, il en découle un service public qui se dégrade ».

La communication entre la direction et les pompiers est bouchée !
Nous dénonçons également un management autoritaire peu propice au dialogue social. Certaines décisions prises par la direction sont mal perçues. (Ex : suppression des sports collectifs cet été, rasage de la barbe).

Aujourd’hui, nous exigeons un plan de recrutement de sapeurs-pompiers professionnels en corrélation avec l’augmentation de l’activité opérationnelle. Nous avons déposé un préavis de grève pour trouver des solutions et envisager un avenir serein. »