Les Policiers Nationaux déposent à terre leur paire de menottes à Perpignan

Le 16 juin 2020 à 13 h 30, devant le TGI de Perpignan, prise de parole du Secrétaire Départemental Alliance Police Nationale Franck Rovira « À l’heure où il est quasiment impossible d’exercer notre métier, les policiers des Pyrénées Orientales ont souhaité se rassembler symboliquement sur le parvis du tribunal judiciaire de Perpignan, pour exprimer leur ras-le-bol et leur indignation suite aux propos tenus par le Ministre de l’intérieur. Aujourd’hui, vous avez voulu dans un geste symbolique déposer vos menottes à terre, non pas, par résignation, mais par contestation avec les déclarations irresponsables de M. Castaner. Vous avez voulu vous rassembler, au-delà de tous clivages catégoriels et syndicaux, avec nos concitoyens qui se reconnaissent dans notre combat. Des citoyens, qui font partie de cette large majorité silencieuse, que nous savons à nos côtés très attachés à leur Police, ne pouvant concevoir un pays livré à l’anarchie et au KO ! Se rassembler chers collègues, pour dire « Stop à la haine anti-flics », dire stop à cette stigmatisation insupportable, stop à ces campagnes de dénigrement contre les forces de sécurité républicaines ! Ces femmes, ces hommes qui risquent leur vie au quotidien pour assurer la sécurité de tous et l’ordre public, méritent-ils d’être stigmatisé par cette minorité qui jette l’opprobre sur notre institution et tente ainsi de déstabiliser notre pays ? Ces femmes, ces hommes qui exercent ce métier à risque, dangereux, ce métier de policier au détriment bien souvent de leur vie de famille, méritent-ils ces accusations insoutenables de violences policières ? Et pourtant, malgré la menace terroriste, les grandes manifestations, l’État d’urgence sanitaire, les policiers restent mobilisés au service de la France pour faire face à l’adversité, faire face au quotidien, répondre au besoin du moment, debout, dignes, fiers de leur métier, fiers d’être policiers, malgré le lourd tribut payé tous les jours. Rappelons que le nombre de blessés en intervention dans nos rangs s’élève à plus de 10 000 par an, plus de 100 le sont grièvement l’an passé, 19 de nos collègues ont été tués juste parce qu’ils faisaient leur devoir, sans rappeler notre triste nombre de suicides dans la police nationale. Il est insupportable de constater l’immobilisme et la lâcheté de nos gouvernants. Les policiers ne sont pas des boucs émissaires ! Les policiers ne sont par responsables de tous les maux de notre société ! Le ras-le-bol existe aussi localement, les policiers sont fatigués et l’autorité de la Police doit être restaurée. Nos chers collègues, nous ne voulons pas noircir le tableau, mais qu’est devenu l’élan de solidarité de janvier 2015 envers les forces de l’ordre lorsque aujourd’hui, nous constatons, que certains irresponsables s’acharnent à vouloir faire croire que les policiers sont violents, et frappent, aveuglément sur la jeunesse et les citoyens. Il est important de rappeler que la France est un état de droit, que la police exerce ses missions dans un cadre républicain n’ayant aucune préférence ou distinction de catégorie socioprofessionnelle ou ethnique. Nous sommes en droit d’exercer notre métier en toute sécurité, sans être obligés de subir violences, crachats et insultes régulières. Il est pour nous légitime de ne pas laisser passer de telles dérives, de mettre un terme à ce spectacle affligeant de voyous qui cassent, volent, blessent, outragent, et appellent à la haine anti-flics quasiment en toute impunité. Nous sommes ici debout, et non pas à genou comme certains le voudraient, debout et unis dans nos convictions citoyennes, de rejet du communautarisme et du séparatisme de certains idéologues, qui ont tenté ces derniers jours d’utiliser la police nationale pour s’attaquer à l’histoire de France afin d’imposer la pensée unique et de dicter leur propre loi. Nous sommes ici, debout, pour exiger du Ministre de l’intérieur un soutien indéfectible et le respect qui est nous est dû. Une réponse pénale ferme pour tous ceux qui injurient calomnie et agressent… Une présomption d’innocence pour tous les policiers comme c’est le cas de tous les citoyens. Français. Un plan Marshall pour la Police Nationale pour Améliorer les conditions de vie et de travail. OUI, et nous l’avons déjà dit, nous sommes profondément choqués que certains mouvements attaquent notre institution et incitent à la haine envers les policiers par des affiches, des slogans malsains et des menaces. Ces comportements sont irresponsables, dangereux, et doivent être poursuivis ! Voilà pourquoi, nous attendons aussi, que soient traduites devant la justice ces exactions commises par ces groupuscules violents qui cassent les commerces, le mobilier urbain, le bien de nos concitoyens et s’arment pour casser du flic et cracher sur la république. Nos chers collègues, MERCI ! Merci pour votre élan de solidarité, et pour ce métier que nous aimons tant ! Merci pour la force que vous nous donnez ! Ensemble, nous ferons reculer la haine ! Ensemble nous ferons vivre nos valeurs républicaines ! Ensemble nous combattrons ces minorités marginales et ensemble nous défendrons la police nationale ! Merci à toutes et à tous, Vive la France, vive la République et vive la police nationale ». La présence de M. le Directeur Départemental de la Sécurité Publique Jean-Marc Rebouillat démontre un soutien total envers ses hommes et femmes, gradés et gardiens de la Paix qui œuvrent nuit et jour pour assurer leurs devoirs qui est de faire respecter la loi, de maintenir l’ordre et d’assurer la sécurité publique ainsi que la protection des personnes et des biens. La Marseillaise a été chantée en a cappella par l’ensemble des personnes présentent.

Les Policiers sont en attente de la prise de parole des responsables syndicaux. .JPG
Prise de parole de Franck Rovira à sa droite le DDSP Jean-Marc Rebouillat.JPG
Prise de prole de Romanäch Ludovic d’Unité Police SGP.JPG
13h30, les premières menottes sont déposées à terre.JPG
Les dépôts à terre des menottes se succèdent.JPG

Une section du Ciat pose pour la photo.JPG