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lundi 13 octobre 2025

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Les locaux de Bormes ignorent ces 5 sources thermales gratuites depuis 2000 ans

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Le dernier ferry pour Porquerolles quitte le port d’Hyères à 18h30. Les touristes se massent sur le quai, appareil photo au poing. Pendant ce temps, les Varois bifurquent vers l’arrière-pays. À 7 kilomètres au nord, Bormes-les-Mimosas émerge de la colline avec ses toits ocre et ses ruelles pavées du XIIIe siècle.

Ici, 8 000 habitants gardent jalousement leurs habitudes. Ils évitent catégoriquement cinq comportements touristiques que vous répétez sans le savoir.

Ce que les Varois ne photographient jamais à Bormes

Les locaux fuient le fort de Brégançon entre 10h et 16h. Les groupes envahissent l’îlot rocheux, transforment la résidence présidentielle en décor selfie. Les Borméens privilégient l’aube, quand la brume marine découvre lentement les murailles du XIVe siècle.

« On évite les boutiques à mimosas du centre-ville », confie Michel, fleuriste installé rue Carnot depuis 1987. « Les vrais mimosas poussent sur les collines du Maure. Les touristes achètent du plastique à 15 € le bouquet. »

Les résidents photographient les détails : linteaux sculptés des maisons de pierre, blasons des seigneurs de Fos gravés dans la roche, ferronneries artisanales du XVIe siècle. Jamais les panoramas carte postale depuis les belvédères bondés.

Les sources chaudes que personne ne vous montre

Bormes cache onze sources thermales oubliées. Les Romains les exploitaient déjà il y a 2000 ans pour leurs vertus dermatologiques. Aucun guide touristique ne les mentionne.

Le rituel matinal des résidents

Entre 7h et 8h, les Borméens descendent vers les sources du Serrat d’en Merle. Ils apportent thermos et serviette éponge. L’eau jaillit naturellement entre 32°C et 69°C selon les points d’émergence.

« Ma grand-mère m’a appris ce chemin », raconte Sylvie, propriétaire d’un café familial place Saint-François. « Les touristes cherchent les spas payants. Nous, on connaît les vraies sources. Gratuites depuis toujours. »

Accès libre mais discret

Depuis le parking de la chapelle Saint-François, un sentier balisé jaune serpente vers les sources historiques. Panneaux explicatifs en provençal. Accessibilité 24h/24, mais les résidents respectent un code : 20 minutes maximum, silence, propreté absolue.

Les traditions thermales méditerranéennes perdurent ici sans commercialisation.

Manger local sans tomber dans le piège touristique

Les Varois évitent religieusement les restaurants panoramiques. Vue mer égale addition salée : 45-50 € le menu contre 20-25 € en périphérie.

Les adresses que les Borméens gardent pour eux

Marché aux producteurs locaux le mercredi matin, place Saint-François. Horticulteurs vendent mimosas véritables, plantes grasses, huile d’olive AOC Provence. Prix divisés par trois versus commerces du centre historique.

« Les touristes photographient nos étals puis achètent ailleurs », observe Henri, maraîcher depuis 40 ans. « Les gens d’ici connaissent la différence. Ils goûtent avant d’acheter. »

Rouille de Toulon et tarte provençale authentiques

Restaurants familiaux cachés rue de la Gendarmerie et impasse des Palmiers. Spécialités varoises préparées selon recettes centenaires. Bouillabaisse du pêcheur à 28 €, tapenade d’olives de Nyons, fromage de chèvre du Maure.

Les traditions culinaires méditerranéennes se transmettent de génération en génération, loin des cuisines fusion touristiques.

L’erreur fatale : visiter Bormes un week-end d’été

Juillet-août, la population décuple. Les Varois abandonnent leur village aux 50 000 visiteurs quotidiens. Ruelles impraticables, parkings saturés, restaurants bondés jusqu’à minuit.

Le vrai Bormes renaît en octobre. Températures douces à 20°C, lumière automnale dorée sur les pierres médiévales. Chapelle Notre-Dame de Constance accessible sans foule depuis ses 324 mètres d’altitude. Panorama intact sur la rade d’Hyères et les îles d’Or.

« Nous récupérons notre village fin septembre », sourit André, guide bénévole depuis sa retraite. « Les cigales reprennent leurs concerts. Le silence méditerranéen revient entre les murs du XIIIe siècle. »

Vos questions sur Bormes-les-Mimosas répondues

Quand visiter pour éviter la foule touristique ?

Février-mars pour la floraison des mimosas et le festival Mimosalia. Octobre-novembre pour les 20°C et la lumière dorée d’automne. Évitez absolument juin-août et les week-ends prolongés de mai.

Comment accéder aux sources thermales gratuites ?

Parking chapelle Saint-François gratuit hors saison. Suivre sentier balisé jaune vers Serrat d’en Merle. Sources signalées par panneaux historiques romains. Accès libre 24h/24. Prévoir serviette et bouteille d’eau.

Bormes versus autres villages varois ?

Plus authentique que Ramatuelle, saturé par Saint-Tropez. Moins touristique que Gassin. Même densité patrimoniale avec 5 monuments classés Historiques. Prix hébergement 30 % inférieurs à la côte azuréenne.

18h30, le dernier car redescend vers Hyères. Les Borméens sortent sur leurs terrasses de pierre chaude. L’odeur de mimosa se mêle au romarin sauvage. Le village redevient provençal.