Les feux de Forêts en France : comment limiter les risques d’incendie ?

Foret incendie

Les feux de Forêts en France : comment limiter les risques d’incendie ?

Les feux de forêts sont un fléau qui, s’ils frappent en période estivale, n’ont pas besoin de sécheresse caniculaire pour sévir. Les esprits sont marqués par de grands incendies, que ce soit de brousse en Australie il n’y a pas si longtemps encore, ou de forêts comme dans les Landes de Gascogne ou les Pyrénées catalanes régulièrement.

La prévention dans la gestion des forêts

Impressionnants, les feux de forêt en France ont presque toujours lieu l’été, en période sèche. Le vent attise les brasiers, de sorte que le département des Landes voit souvent des bouts de pinède partir en fumée. L’incendie est potentiellement naturel, par exemple causé par la foudre, le pin landais étant même « pyrophile ». Cela signifie que ses pommes de pin s’ouvrent et deviennent fécondes sous l’effet de la chaleur incandescente des flammes.

Cependant, l’action de l’homme accroît considérablement les risques d’incendies, si bien que ces derniers deviennent trop fréquents et vont au-delà d’un auto-renouvellement naturel et périodique des forêts. Les statistiques françaises sont sans appel : sur 5 départs d’incendie, 4 sont causés par une imprudence d’origine humaine.

Les forêts françaises sont, à l’échelle planétaire, particulièrement bien gérées. Les régions qui craignent le plus sont dans le sud de la France : ce sont celles que nous avons déjà mentionnées supra.

Dans les Landes (40), la lutte contre les incendies a progressé au fil des décennies. C’est un cas d’école. Des chênes-lièges, médiocrement combustibles, quadrillent par exemple les pinèdes. En outre, de vastes clairières ont été aménagées de façon à séparer la forêt landaise en différentes entités, de façon à ce que le département ne puisse pas devenir un brasier tout entier. Les habitations sont elles-mêmes implantées de façon à limiter les risques pour les habitants. Enfin, des péréquations avec Météo France permettent également d’aviser des grands risques d’incendie. Les drones aident au signalement, car souvent les grandes forêts sont vides d’hommes et le feu peut y prendre d’autant plus facilement.

Dans certains pays comme l’Australie, des brûlis préventifs étaient réalisés : leur disparition sous l’effet de lois écologistes ces dernières décennies a été l’une des causes du gigantesque incendie d’il y a deux années sur l’île.

Au-delà de la gestion des forêts, la prévention doit être le fait de tous les individus. D’ailleurs, les scouts savent bien qu’il est impossible d’organiser un camp d’été dans certains départements si on a l’intention de cuisiner au feu de bois. La Dordogne et les deux départements de la Corse figurent au sein de cette « liste rouge », que des arrêtés préfectoraux peuvent à tout instant grossir, ne serait-ce que temporairement. Malheureusement, tout le monde n’est pas aussi scrupuleux qu’un scout : chaque été, des vacanciers, touristes, promeneurs, fumeurs, campeurs et autres sont la cause de départs de feu.

L’intervention en cas d’incendie

Comment réagir en cas de feu de forêt ? C’est la question que tout le monde devrait se poser un jour ou l’autre.

En effet, il y a tout un monde entre départ de feu et incendie. Or, si l’on ne fait rien, une maigre étincelle peut déboucher sur des catastrophes. La rapidité de l’intervention décide alors de l’issue d’un départ de feu, et celle-ci dépend du signalement effectué par vous et moi.

La première chose à faire si vous tombez sur un départ de feu est d’essayer de l’éteindre s’il est tout petit, avec les moyens que l’on a à sa disposition. Si le feu n’est déjà plus méprisable, il faut alerter les secours au plus vite (le 18 notamment).

Les régions françaises les plus touchées par les feux de forêts disposent généralement de ressources spécifiques – des Canadair par exemple – pour lutter contre les incendies.

Dans le 40, des plans d’eau – dont lacs et étangs, nombreux sur la côte – sont gérés de façon à servir de réserves d’eau en cas de besoin (un système équivalent existe sur tout le territoire français pour les incendies d’habitations, les lacs d’irrigation étant recensés et inspectés). Des pompiers de départements moins boisés prêtent régulièrement main-forte pour les grands brasiers.