L’école internationale « décroissance et justice environnementale » se termine à Cerbère

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L’école d’été de la décroissance et de la justice écologique a bouclé sa 5ème édition. Ce sont des ateliers et cours de haut niveau, en anglais, organisés en collaboration entre l’Université Autonome de Barcelone, institut ICTA (un institut en pointe sur les questions environnementales en Espagne) et Recherche & Décroissance (R&D), une association dédiée à la recherche et à la pratique dans le domaine de la décroissance dont une branche est basée à Cerbère.

R&D a lancé les conférences académiques internationale de la décroissance qui se passeront cette année à Malmoe, Bruxelles et Mexico. Depuis 2015 l’école d’été se déroule en partie à Cerbère, et bénéficie du soutien de la mairie de Cerbère pour les espaces de cours à l’hôtel central. Cette année 36 étudiants, venus des cinq continents, et de 18 pays, ont participé à cette rencontre exceptionnelle, construisant des alternatives à la croissance économique et ses impacts négatifs.

Arrivés en train le 1er juillet après une semaine de cours intenses à Barcelone, les étudiants ont suivi la formation à Cerbère pendant six jours, incluant une partie pratique à Can Decreix. Can Decreix est un projet de “système low-tech” à Cerbère développant une démarche extrêmement préventive, où les polluants sont évités, où l’usage de l’énergie est minimal.

« La démarche de Can Decreix, implique de nombreuses nouveautés dans le mode de vie, qui le rendent convivial » explique Fulvia Ferri, une des principales organisatrices. Les cours ont abordé des thématiques variées. Citons à l’hôtel central un théâtre-forum sur des conflits écologiques éco-féministes (Mingorría, Iniesta et Ravera). Au Belvédère, D’Alisa a présenté l’économie du care (des soins) laissée de coté par l’économie classique. Kerschner a abordé la technologie, présentant les débats entre les critiques et les technophiles. Pueyo a présenté les défis de l’intelligence artificielle et comment les risques qu’elle pose donne des arguments en faveur de la décroissance et de l’économie alternative. Schneider a présenté l’importance des narratifs de décroissance face aux narratifs dominants, afin de permettre une transformation à terme des modes d’organisation et des institutions. Sekulova a présenté une approche personnelle et collective pour un changement profond vers une organisation en faveur de la décroissance.

Le jeudi c’était le tour des étudiants de présenter leurs travaux : soutien des communautés affectées par les développements de l’industrie minière ou agricole dans le monde; théâtre sur les propositions d’actions collectives ou sur les narratifs post-développement; banques coopératives pour ré-allouer les finances vers les alternatives; développement de stratégies appropriées. Huit volontaires ont préparé l’évènement pendant 3 semaines à Can Decreix. La soirée de danse folk du dimanche avec le groupe Calafra avait initié l’évènement, en créant des liens autour de la danse et des plats partagés. Un master dans la même ligne est lancé à Barcelone.

Pour plus d’informations voir :
www.degrowth.org,
https://summerschool.degrowth.org,
https://master.degrowth.org/.

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