Le travail du dimanche au menu de l’AGAUREPS-Prométhée

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L’AGAUREPS-Prométhée organisait à Perpignan une conférence/débat jeudi 27 février sur la question du travail du dimanche. Le secrétaire général, Francis Daspe, avait invité Matthieu Saintoul à en présenter les enjeux essentiels. Il s’agissait d’un conférencier particulièrement informé sur le sujet puisqu’il fait partie des syndicalistes présents dans les négociations nationales qui se sont engagées suite à la parution du décret du 31 décembre 2013. « Ce décret visait à favoriser le travail du dimanche dans certains secteurs d’activités jusqu’en 2015. Il faisait suite à l’offensive médiatique menée par des enseignes du bricolage ».

Matthieu Saintoul donnait quelques informations sur la manière dont les négociations se sont déroulées. « Dans la négociation paritaire nous avons eu la mauvaise surprise de voir des représentants du gouvernement sortir de leur neutralité habituelle pour intervenir dans le sens des revendications du patronat, notamment en voulant orienter les discussions vers la définition des conditions du volontariat, comme si le principe du travail du dimanche était acté », regrettait-il.

Le combat syndical n’a pas été vain puisque le Conseil d’état a fini par invalider le décret litigieux. « Le Conseil d’état a estimé que ce décret entrait en contradiction avec la convention 106 de l’OIT (organisation internationale du travail) que la France a signée et qui stipule le principe du repos hebdomadaire commun à tous les salariés ». Il s’agit d’un coup d’arrêt donné à la tendance actuelle qui octroyait scandaleusement une certaine légitimité au travail du dimanche. Pour autant, le combat est loin d’être fini. La mobilisation doit se poursuivre afin d’alerter les citoyens sur les enjeux de cette question sensible. « Les enjeux sont en effet cruciaux en termes de droit du travail, de projet de société, de santé publique, de rémunération de la valeur travail pour ne citer que quelques exemples ».

Le combat de la communication a été engagé dès le début par le patronat avec le mouvement des « bricoleurs du dimanche » créé de toutes pièces et généreusement financé. « Nous remercions tous les acteurs comme l’AGAUREPS-Prométhée qui contribuent de mettre cette question sur le devant de la scène », concluait-il à l’adresse de Francis Daspe qui dénonçait pour sa part « une attaque supplémentaire contre l’idéal de la République sociale ».