Le monde de l’après-Covid et la convention citoyenne…

Hubert Levaufre, de la Ferme de Découverte Saint André, nous communique sous le titre « Le monde de l’après-Covid et la convention citoyenne« , avec prière d’insérer :

« Ça n’échappera à personne que la crise du Covid-19 pouvait remettre en question l’hyper mondialisation et être bénéfique aux circuits courts. Il semblait évident que cet arrêt brutal de l’économie sauverait de nombreux agriculteurs. C’était sans compter sur Emmanuel Macron et son gouvernement qui avaient préféré fermer de nombreux marchés de producteurs et maintenir ouvert la totalité des supermarchés.
 
C’est dans ce contexte qu’ils reviennent maintenant la bouche en cœur nous évoquer les bienfaits d’une convention citoyenne pour l’écologie….
Cette trouvaille du chef de l’Etat ne sauvera pas les besoins essentiels de l’écolomie * et encore moins la filière agricole. Car, écologie ou pas il faudra continuer à se nourrir en gardant notre souveraineté Nationale. Restons les pieds sur Terre. En quoi les propositions de ces 150 personnes tirées au sort, non élues, sont-elles une preuve de démocratie ? Je ne me sens aucunement représenté par tous ces gens.
Non, c’est un moment pathétique pour notre démocratie.
C’est un affaiblissement supplémentaire du monde politique. Une énigme démonstration que cette façon de pratiquer la politique devient l’affaire de tous. Si chacun donne son avis c’est que ceux qui nous gouvernent sont incapables de prendre les bonnes décisions. Qu’ils sont déconnecté des réalités de terrain. Que leur logique est une entrave à la bonne gestion de notre avenir. C’est aussi la démonstration supplémentaire qu’il est difficile de faire confiance à un système monarchique. Cette convention est un contournement de la voie classique de la démocratie.
 
C’est à cause d’aussi pathétiques manipulations de l’opinion que nous obtenons des taux records d’abstentions, Ne serait-ce que par le télescopage des dates l’intervention du chef du parti présidentiel n’a pas à qualifier ces élections municipales de peu d’importance. Parce que laminé, il n’est pas concevable de dire tout et son contraire à quelques mois d’intervalles. Des échecs électoraux relégués sans importance, alors que les propositions citoyennes le deviennent. C’est quoi ces façons d’humilier, cela pourrait une fois de plus ramener la contestation dans la rue !
 
C’est une fois encore, l’apologie d’un activisme braillard qui entend affaiblir et saper la légitimité des forces vives. Une situation désespérée dans un monde où l’horloge de la pensée tourne à contre sens !
En résumé, il n’y a pas besoin de convention pour savoir que ce sont les charges sociales qui ont rendu l’agriculture intensive et que ce sont ceux qui en étaient les premiers bénéficiaires qui sont devenus aujourd’hui les donneurs de leçons.
 
En même temps que les bavasseries écologistes s’étaleront dans les médias, les adeptes de la grande distribution pourront continuer à remplir les caddies de produits importés des pays Européens. Dans cette société du libre-échange et du dumping social, en Pays Catalan nous savons parfaitement comment s’aligner sur les prix de l’Espagne. Il faudrait des rendements toujours plus intensifs à grands coûts de subventions que chaque citoyen devrait payer avec des impôts directs ou indirects. Néanmoins pour éviter cette boulimie industrielle de la subvention, il y aurait une alternative: « un taux de TVA super réduit pour les circuits courts et plus aucune charge sociale pour les salariés employés dans les Fermes bios ou dans les Exploitations traditionnelles ». Plus personne n’est dupe, ça ne sert plus à rien de prendre d’une main pour redonner de l’autre !
Il faut cesser le double langage, cesser d’asphyxiée l’agriculture traditionnelle qui est devenue l’enclave moderne de la misère sociale, d’autant que ces mesures urgentes pourraient l’anoblir.
En attendant de réconcilier agriculture et bon sens Paysan, certains écologistes de circonstance feraient bien de faire preuve d’empathie et tenter de comprendre les difficultés à travailler dans nos exploitations.
Bref, certains défendent toutes sortes de « choses » pourvu qu’elles ne nécessitent aucun effort, qu’elles n’impliquent de se priver d’aucun confort.
Plaider pour « de la revendication » ce n’est pas promouvoir un remède, c’est faire diversion.
Changeons les règles sociales de l’agriculture Française et voyons voir si le monde de l’après-Covid pourrait se réinventer avec des consommateurs proactifs friands de consommations locales. Pour limiter la pollution il faut cesser nos coûts de main-d’œuvre les plus élevés d’Europe, cela permettrait aux prix d’être raisonnables. C’est cette première décision que notre Président devrait tirer au sort* pour pratiquer la véritable écologie … Malheureusement cette proposition essentielle a peut-être été oubliée ?

*Le tirage au sort est devenu une méthode pour prendre une décision, faire un choix, où le résultat est laissé au hasard. Son utilisation en politique est souvent présentée comme un moyen de prise de décision démocratique c’est défendue par les partisans de la démocratie directe. Voilà où nous en sommes arrivé ! »

L’ECOLOMIE : Recherche de solutions à la fois écologiques et économiques.