Le Maire de Perpignan n’a pas la bosse du commerce… de proximité

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Jacques Cresta (PS), député de la 1ère circonscription des P-O, conseiller régional, nommé, à l’Assemblée Nationale, au sein de la Commission spéciale chargée d’examiner le Projet de loi portant simplification de la vie des entreprises, communique sur le projet commercial du Carré d’Or sous le titre : Le Maire de Perpignan n’a pas la bosse du commerce… de proximité., avec prière d’insérer :

« Suite à la polémique autour du Carré d’Or, pour mémoire un ensemble commercial sur Château Roussillon comprenant 47 magasins et 7 restaurants aux portes de Perpignan, pour laquelle j’ai demandé des explications et des précisions au Maire par courrier en date du 11 mai 2014. Courrier resté à ce jour sans réponse.

Suite à la mobilisation des commerçants du centre-ville, dès début juin, par le biais de leur Comité d’orientation stratégique, regroupant neufs associations et plus de 200 commerçants, suite aux articles dans la presse et sur certains blogs, le Maire daigna répondre par voie de presse le 2 juillet pour nous dire qu’il s’opposerait au projet, après avoir voté pour en CDAC, et que la validité du permis n’était pas le problème, et en écran de fumée il rappelait que pour sauver le centre-ville il allait faire revenir l’université en cœur de ville, en réalité il s’agît juste du bureau du Président. En bref « circulez il n’y a rien à voir ».

Mais certaines questions restent en suspens :

– L’autorisation de la CDAC, à l’époque CDEC, qui date d’avril 2007, est-elle toujours valable ? Dans le cas contraire si le dossier repasse en CDAC qu’elle sera la position des élus de la Ville et de l’Agglomération ?

– Le dernier permis de construire correspondant à ce projet date du 6 mai 2010 et était valable 3 ans, soit jusqu’au 5 mai 2013,

– Pourquoi la Mairie a-t-elle prorogé le permis de construire et cela deux fois, en mai 2013 et en avril-mai 2014, alors que le Maire, ancien adjoint à l’urbanisme nous dit qu’il y était opposé,

– Pourquoi l’adjoint aux commerces lorsqu’il a rencontré les commerçants, en juin, a indiqué que le permis n’avait pas été prorogé,

– Pourquoi le promoteur Codic qui a investi des millions d’euros dans ce projet et qui porte le foncier depuis de nombreuses années, aurait-il engagé les travaux s’il n’était pas sûr de son droit ?

A toutes ces questions les Perpignanais et les commerçants souhaiteraient avoir des réponses.

Et en dehors de ce dossier qui se trouve aujourd’hui sous les feux des projecteurs nous souhaiterions connaître la position du Président de l’Agglomération concernant les projets d’extension des zones commerciales sur Pollestres, sur Perpignan Nord, sur le Mas Rous qui seront tout autant préjudiciable aux commerces de proximité que celui du Carré d’Or.

Je tiens à rappeler que le Maire de Perpignan a signé un permis autorisant à Porte d’Espagne la construction d’un Carrefour Drive et d’un supermarché primeur. 

Interrogé par mes soins, le 17 avril, sur la contradiction entre sa volonté de façade de défendre le commerce de proximité et en parallèle d’autoriser l’implantation de grands magasins ce dernier m’a répondu par écrit le 19 mai : « un Carrefour drive ainsi qu’un supermarché primeur ne peuvent aucunement être considérés comme une concurrence directe avec des activités commerciales de proximité du centre-ville »

Les commerçants de la Place de la République et de la Place Cassanyes, entre autres, apprécieront.

Je reste vigilant sur ce dossier et j’ai d’ailleurs saisi le Préfet ainsi que la Secrétaire d’Etat aux commerces sur ces questions. »