Le 7e Festival Semaine Flamenco​ vient de se clore en beauté

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Du 18 au 23 août, la chrysalide du 7e Festival Semaine Flamenco est sortie de l’Hôtel des Vignes de Rivesaltes pour déployer ses ailes au Lycée Agricole rebaptisé pour l’occasion « Palais du Festival ». Nouveau lieu, nouveaux partenaires, équipe renforcée avec toujours cette même passion chevillée au corps. Cette année, c’est de Málaga la Bella que venaient les artistes. Certains, vedettes internationales, d’autres, travailleurs du flamenco modestes et géniaux, des chevronnés, piliers de l’Art ou futures gloires, c’est un mélange « d’étonnant » qui a littéralement transporté les festivaliers pendant une semaine.

Après une mise en bouche, ô combien savoureuse, d’immersion flamenca avec une semaine de stages dans toutes les disciplines du flamenco, un magnifique défilé de mode flamenca de la créatrice locale Fuensanta Corbalan, un désormais traditionnel récital de chant sous le platane centenaire de la place de l’ancienne mairie, à charge de l’éblouissante Virginia Gamez et trois jours de fiesta sur les allées Joffre où se sont produits de jeunes talents régionaux, gardiens d’un héritage brillamment défendu, trois personnalités de la scène flamenca malagueña ont mis le feu aux planches du Dômes de Rivesaltes les 21, 22 et 23 août.

Le premier soir, le bailaor Moises Navarro est là où on ne l’attend pas et démontre une mise en scène originale au service d’une inventivité débordante et d’une sensibilité exacerbée. Ses poses cambrées, ses moulinets des poignets font jaillir des « olé ! » d’un public abasourdi. Sa carrière soliste ne fait que commencer. Heureux ceux qui l’ont vu aux Dômes !

Le lendemain, retour à la case tradition avec Sergio Aranda, un danseur hiératique et brillant. Il prend le temps de poser chaque ambiance avant de se lancer dans des taconeos effrénés, dans une pénombre étudiée qui prouve que se joue là un rituel existentiel. Deux visions du flamenco radicalement opposées, donc.

Le samedi La Lupi mettait tout le monde d’accord… Son spectacle vous prend aux tripes dès les premiers instants : un tableau immobile, traité en sépia, avec la voix d’une vieille gitane témoignant avec force d’un art de vivre aujourd’hui révolu et vaticinant. La Lupi sait tout danser, La Lupi danse tout, les bras de La Lupi sont dignes d’une Plissetskaïa !

Avec plus de 300 stagiaires venant de toute la France et de l’étranger et 20.000 participants, le festival a tenu ses promesses de partage et de convivialité, d’apprentissage et d’émotions, des douces et des plus folles. L’essentiel étant que le cœur batte au rythme du flamenco et qu’il s’ouvre à l’inconnu un peu plus chaque fois.

La saison flamenca de Rivesaltes reprend au mois d’octobre avec des cours hebdomadaires de Flamenco et Sévillanes dispensés par Lorenzo Ruiz et avec des rendez-vous mensuels de « Samedis 100% Sévillans » (stages+repas dansant) et « Week-end Flamenco » (stages+spectacle) en alternance un mois sur deux. Avis aux aficionados et aux curieux !