Latour de France/ Licenciement d’une agente municipale : la CGT ne lâche rien…

De gauche à droite sur notre cliché : Elisa, Gilles et Audrey donnant le compte rendu de l'entre-vue avec monsieur le maire de la commune

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Nous avons déjà parlé de cette affaire dans nos colonnes le 28 juillet 2017. Nous avions alors, répondus à l’invitation du syndicat CGT des territoriaux « Agly-Fenouillèdes ». Qu’en est-il aujourd’hui ? Que devient Élisa après 21 mois de galère ? Le rassemblement mis en place en ce jeudi 9 novembre à 11h30, a été organisé pour montrer à la population, à l’opinion publique, que monsieur le maire et l’intégralité de son Conseil municipal, bloquent la situation.

N’est-il pas possible, dans notre vallée de l’Agly, de voir le dialogue s’installer ? De voir les hommes et les femmes se parler ? De voir enfin la priorité donnée à : « L’humain d’abord » ? Nous aurions pu croire la chose possible avec des élus d’opposition qui semblaient avoir obtenu leur mandat électoral sur cette dynamique dans le village. C’est aussi cela que sont venus dire les manifestants ce jeudi 9 novembre devant les locaux de la mairie. Propos que nous avons pu souligner au travers des conversations menées par les participants.

Une vue partielle du rassemblement devant la mairie

Une situation très dure

Lisa, lors de notre rencontre en juillet l’avait annoncé : « Je ne ferai plus le canard». Tout laissait prévoir donc, que des actes allaient suivre. De pétitions sur le net, à la signature de cette dernière sur les marchés, avec son syndicat CGT, des actions multiples ont été menées. À ce jour, rien n’est venu ébranler la position de monsieur Pigeon maire du village ni celle des membres de son Conseil municipal. L’entente cordiale semble être de mise pour laisser une employée dans un dénuement complet. Une délégation composée d’Audrey Ripoll, secrétaire des territoriaux CGT de la vallée de l’Agly, et Gilles Périssinotti, responsable CGT, a été reçue par le maire de la commune en ce jour de rassemblement. Cette rencontre ne laisse présager rien de concret dans l’immédiat. C’est ce que la responsable de l’union locale a pu rapporter aux participants. Où est l’humanisme dans tout cela, sommes nous tentés de dire ? C’est ce que devait rappeler avec force, Bruno Soulet, secrétaire général des territoriaux CGT d’Elne.

Bruno Soulet, n’hésitant pas à qualifier d’excès de pouvoir, l’attitude de u maire et de son Conseil municipal

Malgré la réglementation en vigueur et les obligations du maire concernant le versement des allocation chômage, malgré l’intervention du centre de gestion de la fonction publique ayant transmis le montant des allocations chômage dues à Élisa, malgré l’intervention du médiateur de la République, malgré les nombreuses tentatives de médiation, malgré la transmission de toutes les pièces justificatives, la municipalité de Latour de France bloque toute solution encore aujourd’hui. Élisa ne peut même pas prétendre avoir accès à l’attribution d’aide sociale, ou d’allocation de solidité. L’enfer pour cette employée après 20 années de bons et loyaux services dans la fonction publique.

Aziza Achouj (coordination syndicale départementale CGT service public) donnant son appréciation sur la situation

Tout un Conseil municipal unanime

C’est ainsi que nous pouvons ressentir cette situation pour le moins ubuesque. Là ou la mesure est dépassée, de l’avis de participants au rassemblement, est qu’un Conseiller municipal, élu dans l’opposition, ne se soit pas démarqué politiquement de ce que nous pouvons qualifier d’ignominie, de mise hors la loi d’élus de la République.
Difficile de comprendre en effet.
Dans le journal « Le Travailleur Aglyan », édition des communistes locaux, en date de janvier 2017, dans un article intitulé : « Inquiétudes et perspectives », nous trouvons rédigés les termes suivants : « Mais on ne peut vous cacher nos vives inquiétudes, quant à la perspective de régression sociale prônée par la droite, soit disant Républicaine et l’extrême droite. Il est vrai que la politique sociale libérale du gouvernement Hollande, Valls, Macron… a brouillé nos repaires, nous a désorienté ». Dans l’article, il devait être précisé : « … nous pouvons construire une perspective où la priorité serait « L’humain d’abord ». Ces propos sont signés : Bernard Maurin (PCF), Conseiller municipal de Latour de France. Nous n’épiloguerons pas d’avantage et laisserons les citoyens seuls juges.
D’autre part, dans notre département, à Elne, précisément, un autre conflit avec les agents territoriaux est en cours. Mais pas uniquement dans notre département. À St Quentin dans l’Aisne entre-autre, un mouvement est aussi en place.
Aurions nous droit à une attaque en règle contre les agents territoriaux au niveau national engagée par l’État, accompagné dans cette triste besogne par le Medef ?
Anniversaire de son assassinat oblige, nous terminerons par une citation du Che dans une lettre écrite à sa mère le 15 juillet 1956 : « Non seulement, je ne suis pas modéré, mais j’essayerai de ne jamais l’être ».
Les territoriaux semblent bien être en phase avec cette réflexion.
Il est à noter lors du rassemblement, la présence du responsable local du PCF ainsi que d’une adjointe au maire d’Estagel.

Joseph Jourda