La Région Occitanie et les collectivités partenaires alertent l’Etat sur l’avancement de la LGV et confirment leur volonté d’abandonner le projet de gare nouvelle à Béziers

TGV-Paris-Barcelone

Dans un courrier adressé hier à Etienne Guyot, préfet de la Région Occitanie, Pierre Pouëssel, préfet de l’Hérault, Alain Thirion, préfet de l’Aude, et Philippe Chopin, préfet des Pyrénées-Orientales, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et les collectivités co-signataires, alertent l’État, à l’avant-veille de l’annonce du projet de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), sur un certain nombre de points du dossier de Projet d’Intérêt Général (PIG) de la Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan dont la consultation s’est terminée hier.

« Si cette actualisation du PIG répond aux demandes des collectivités auprès du gouvernement d’une sanctuarisation du tracé entre Montpellier et Perpignan, préservant ainsi le foncier nécessaire à la réalisation de la future LGV, le dossier ne fait pas mention de l’état concret d’avancement du projet, pour lequel nous attendons de l’État une confirmation du lancement de l’enquête publique en 2019, impliquant de ce fait que l’Autorité Environnementale et le Commissariat Général à l’Investissement soient saisis préalablement et sans attendre », écrivent les élus. « Il est, de plus, indiqué une mise en service de la première phase à l’horizon 2030, ce qui ne correspond en rien au calendrier proposé et défendu par les collectivités. Cette annonce est prématurée puisque la LOM, qui doit acter la programmation des investissements de l’État, ne sera pas soumise au Parlement avant 2019 ».

Par ailleurs, ils ajoutent d’une seule voix : « Afin de faire avancer le dossier, les collectivités ont confirmé sans attendre leur participation au financement des prochaines études et acquisitions foncières, représentant 20 M€ ».

Enfin, « s’agissant de la gare nouvelle de Béziers […], le réaménagement de la gare actuelle bien insérée dans la ville à la jonction des réseaux des mobilités quotidiennes, dont les TER et les autocars qui sont les instruments d’une irrigation de tout un arrière-pays, constitue une orientation rationnelle et pragmatique. Il est ainsi préférable de privilégier l’accessibilité de Béziers en renforçant le rôle de la gare centre par un pôle d’échange multimodal (PEM) intra-urbain afin d’éviter la tendance à l’éclatement des déplacements. C’est pourquoi les études sont engagées et financées par l’ensemble des acteurs locaux en faveur d’un pôle d’échanges d’envergure autour de la gare actuelle. Nous demandons la révision de la prise en compte de la gare nouvelle de Béziers dans le dossier d’enquête publique et la prise en considération du projet de PEM de centre-ville

Liste des présidents de collectivités signataires :
Carole DELGA
Présidente de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée

Hermeline MALHERBE
Présidente du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales

Kléber MESQUIDA
Président du Conseil Départemental de l’Hérault

André VIOLA
Président du Conseil Départemental de l’Aude

Régis BANQUET
Président de la Communauté d’Agglomération Carcassonne Agglo

Jacques BASCOU
Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne

François COMMEINHES
Président de la Communauté d’Agglomération Sète Agglopôle Méditerranée

Gilles D’ETTORE
Président de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée

Frédéric LACAS
Président de la Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée

Jean-Marc PUJOL
Président de la Communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole.

Copie de ce courrier a également été adressée à la ministre des transports Élisabeth Borne : Courrier Ministre des Transports

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