La culture une fois de plus dans la rue : « Rendre visible les invisibles »

C’est sous un soleil radieux qu’une cinquantaine de manifestants du collectif Occupation Alenya ont battu le pavé dans la capitale roussillonnaise ce vendredi 23 avril 2021. Un vendredi de colère contre la nouvelle réforme d’indemnisation de l’assurance chômage qui va impacter près de 3 millions d’ayant droit. Le décret du 30 mars prévoit un nouveau calcul des indemnités à partir du 1er juillet 2021.


Ces nouvelles règles conduisent à indemniser moins, mais plus longtemps : 14 mois en moyenne, contre 11 actuellement. Selon les estimations de l’Unédic, dans l’ensemble, 63% des allocataires percevront au total une indemnisation moins élevée et 23% une indemnisation supérieure. Une baisse moyenne journalière de 17% qui concerne plus de 1 millions d’allocataires la première année. L’actualité du covid-19 a pénalisé le monde de la culture mais pas seulement. Les métiers dit « non essentiels » sont toujours sur le carreau.

La déambulation est partie de la place de la République en direction de la place Léon Gambetta. Elle a fini sur la place de la victoire, au Castillet. Des anonymes se sont exprimés pour dénoncer « la précarité dans la précarité » orchestré par le gouvernement.
Les participants ont représenté à même le parvis, à la craie, les silhouettes des victimes comme les acteurs de la culture quels qu’ils soient, les mères isolées, les auto-entrepreneurs, le monde de la restauration et de l’hôtellerie, les pigistes, infirmières, etc… 

Le collectif « Occupation Alenya » investit actuellement l’espace culturel Ecoiffier à Alenya. A l’appel unitaire avec le mouvement intermittent 66, Cgt 66, Fsu 66, Solidaires 66, APEIS, Chômeurs Rebelles, ils se sont réunis ce 24 avril pour une journée de mobilisation et de débats autour de cette réforme de l’assurance chômage. Plusieurs invités ont été conviés à venir discuter avec l’assemblée, provenant de Pôle Emploi et de la Caf par exemple. 

Sonyl Mey.