La banque alimentaire des P.O. va être obligée d’acheter des produits pour faire face à l’augmentation des plus démunis

La mobilisation des entreprises, des associations et des particuliers des P.O. pour aider la Banque Alimentaire des Pyrénées-Orientales est encore mise à contribution face au manque de produits cet automne.

En avril dernier, la Banque Alimentaire des Pyrénées Orientales avait lancé un appel à mécénat auprès des entreprises, des associations et des particuliers afin d’acheter un nouveau chariot élévateur, outil indispensable très sollicité pour assurer le don de 10 tonnes de denrées aux associations bénéficiaires.

Cette opération, bien que la première de ce genre pour cet établissement, a provoqué une belle mobilisation des entreprises des P.O. et des particuliers.

Le Groupe Azura a été un très fort contributeur. Cette entreprise familiale d’origine franco-marocaine est devenue en 30 ans l’un des plus importants producteurs de tomates au monde avec 10 750 salariés, 46 sites de production (dont Perpignan) et 1 000 hectares de culture. Parmi les valeurs qu’elle affiche figure un fort engagement social, sociétal qu’elle vient de prouver mais aussi écologique.

En parallèle, les clubs Rotary « Perpignan Agly » et « Saint-Cyprien » ainsi que le club Lions « Saint-Cyprien Doyen » ont tenu à faire chacun un geste collectif pendant que la Présidente du Rotary « Perpignan Doyen » mobilisait ses membres à donner individuellement via la plateforme de financement participatif HelloAsso. D’autres particuliers se sont joints à cet effort sur cette plateforme.

La situation sanitaire et économique a provoqué une hausse spectaculaire de 25% du nombre de bénéficiaires. Dans le même temps, les grandes et moyennes surfaces alimentaires ont diminué de 23 % leurs dons de produits.

Pour la première fois des 26 ans de son histoire, la Banque Alimentaire des Pyrénées Orientales va devoir acheter des denrées pour pouvoir continuer à assurer sa mission.

Afin d’y parvenir, elle sollicite les entreprises, les associations et les particuliers à acheter un ou plusieurs lots de produits d’hygiène (160 € par lot soit, après défiscalisation, 40 € pour les particuliers et 64 € pour les entreprises). Elle signale que la maîtrise de ses frais de fonctionnement permet à cet établissement de distribuer, pour 1 € de subvention ou mécénat, 94 € de denrées, ce qui garantit une quasi totale utilisation des dons versés au bénéfice des plus démunis.